Le procès intenté à Sada Curpen pour blanchiment d’argent s’est poursuivi le lundi 19 novembre en cour intermédiaire. Deux policiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) ont été appelés à la barre : le caporal Jean Baptiste et le constable Manoovaloo.
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Contre-interrogé, le premier nommé a affirmé que Sada Curpen avait, lors d’une perquisition à son domicile, volontairement inséré le numéro de code pour ouvrir un coffre avant de montrer aux limiers la grosse somme d’argent qu’il contenait. La perquisition avait été menée par la MCIT au domicile du prévenu le 9 mars 2010 à Bois Pignolet, Terre-Rouge. Le caporal a toutefois précisé qu’il ignorait la provenance de cet argent.
L’avocat de la défense a confronté le policier à sa déposition. Il avait affirmé que la somme de Rs 275 000 avait été saisie dans un coffre et Rs 10 000 dans une voiture chez Sada Curpen.
Pièce à conviction
Or, en Cour, il avait soutenu qu’aucun véhicule n’avait été perquisitionné le 9 mars 2010. Le caporal a répondu qu’on lui avait uniquement remis Rs 285 000 comme pièce à conviction et qu’il ne sait pas où ses collègues ont retrouvé l’argent.
Quant au constable Manoovaloo, il a confirmé en Cour qu’il était membre du groupe qui avait récupéré Sada Curpen à l’aéroport le 7 mars 2010. Ce dernier avait été arrêté par des limiers de la brigade antidrogue affectés à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam. C’était dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Denis Fine. Le témoin a déclaré qu’un policier lui avait remis l’argent saisi dans les valises du prévenu. Sada Curpen avait ensuite été conduit aux Casernes centrales.
Ce dernier est poursuivi sous deux accusations de blanchiment d’argent en vertu des articles 3(1) (b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act. Il est accusé d’avoir été en possession de 28 800 euros et de Rs 43 550, le 7 mars 2010, à l’aéroport de Plaisance.
Il plaide non coupable. Il est défendu par Me Assad Peeroo, assisté de Me Amira Peeroo. La poursuite est représentée par Me Asha Ramano-Egan. Le procès, présidé par la magistrate Navina Parsuramen, reprendra le 6 décembre 2018.
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