Activités physiques en plein air pour l’examen de Cambridge : un parent conteste cette forme d’épreuve

Salim D. refuse la permission à son fils, élève de Form V, de pratiquer des activités physiques en plein air. Cette séance de culture corporelle est conçue pour les élèves ayant pris le PE comme matière principale. Ainsi, en présence de professeurs, la performance des élèves aux examens de Cambridge sera évaluée.

« Mon fils m’a présenté, jeudi, une lettre dans laquelle la direction du collège demande mon accord pour qu’il passe trois jours sur la montagne Corps-de-Garde. En présence de moniteurs d’éducation physique (PE), il s’adonnera aux activités corporelles. Cette participation contribuera à son évaluation aux examens de Cambridge », confie Salim D., 45 ans, concierge de métier. La séance est prévue du lundi 22 au  mercredi 24 mai.

« Comment peut-on autoriser un enfant à passer trois jours hors de la maison pour ce genre d’examens ? Qui a introduit un tel système sans même consulter les parents ? Le ministère de l’Éducation est-il au courant de ce genre de pratiques dans les collèges d’État ? » s’indigne le quadragénaire. De plus, si un parent refuse d’autoriser son enfant à participer à ces activités, relève-t-il, l’élève échouera-t-il aux examens de Cambridge.

Salim D. campe sur sa position. « Je ne peux mettre la vie de mon enfant en péril car je ne serai pas à ses côtés. Qui garantira sa sécurité ? Qui en sera responsable si mon enfant est blessé ou victime d’un accident ? » s’interroge-t-il. Le père a contacté la rédaction d’Xplik ou K pour faire entendre ses doléances aux autorités.

« Malentendu »

Contacté, le recteur du collège confie que ce parent réagit à la suite d’un malentendu. « Ils sont 15 élèves à participer à cette séance de trois jours. Bien évidemment, ils campent au centre de jeunesse de Flic-en-Flac, non sur la montagne.  Nous recommandons aux parents de récupérer leurs enfants en fin d’après-midi et de les déposer le lendemain s’ils refusent que leur progéniture passe la nuit hors de la maison. Six enseignants seront à la disposition des élèves, plus une dizaine d’encadreurs du ministère  de la Jeunesse et des Sports. »

Concernant le cas du fils de Salim D., la direction de l’établissement nous a promis qu’elle envisagerait une autre option pour cet élève afin qu’il n’échoue pas aux examens de Cambridge. Et le recteur d’ajouter : « C’est un élève brillant, nous trouverons une solution pour ne pas le pénaliser. »