Magasins, grandes surfaces, marchands ambulants, marchands saisonniers… Tous rivalisent pour attirer les clients en cette période de festivités. Une concurrence qui ne peut qu’être bénéfique pour les consommateurs.
« La situation va de mal en pis », déplore Raj Appadu, le président du Front commun des commerçants. Selon lui, le nombre de marchands illégaux opérant dans la capitale a dépassé les 5 000. Et cela, dit-il, a un impact néfaste sur les activités des commerces.
« Cette année, plus de 4 000 commerçants ont mis la clé sous le paillasson. Pour les autres, leur chiffre d’affaire a baissé de plus de 60 %. Cela, principalement en raison de la présence grandissante des marchands ambulants », estime Raj Appadu.
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Hyder Raman, président de la Street Vendors Association, soutient que le chiffre de 5 000 est « exagéré ». Il s’appuie sur un relevé de la mairie de Port-Louis, qui recense 1 550 marchands ambulants dans la capitale. «Enough is Enough ! On subit déjà des pressions des membres du public, des observateurs économiques, des autorités… On fait notre travail dans les paramètres de la loi », affirme Hyder Raman. Il estime que c’est aux autorités de trouver une solution pour mettre tout le monde d’accord.
Et d’ajouter que « ce sont les marchands saisonniers qui envahissent les rues ». « Durant le mois de décembre, de nombreux employés de bureaux, tant de la fonction publique que du secteur privé, prennent des semaines de congé pour opérer comme marchands des rues. Ils s’approvisionnent en Chine, en Inde ou dans d’autres pays asiatiques et écoulent leurs produits dans les rues. De plus, ils font du dumping et vendent ces produits à très bas prix, pénalisant ainsi les marchands ambulants et les magasins. Nous avons subi une baisse d’environ 70 % de notre chiffre d’affaires », déplore Hyder Raman.
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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5162","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-8610","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Raj Appadu"}}]] Raj Appadu, le président du Front commun des commerçants
Le président du Front commun des commerçants ne compte pas baisser les bras. Raj Appadu dit avoir déjà adressé plusieurs correspondances au Prime Minister’s Office, à la mairie de Port-Louis, à la police et autres autorités concernées pour expliquer que la situation est en train de détériorer, surtout avec les marchands saisonniers. « Mais au lieu de contrecarrer les marchands illégaux, on interdit aux commerçants patentés de placer leurs produits devant leurs magasins. Ce n’est pas juste », martèle-t-il. Raj Appadu dit, cependant, apprécier l’engagement du gouvernement d’abolir certaines foires. Il estime que dans une certaine mesure, cela va soulager les commerçants.
Les grandes surfaces
Selon le président de la Street Vendors Association, le commerce mauricien est en dégringolade depuis quelques années. « La raison principale est la tendance de faire le shopping dans les grandes surfaces. Les gens préfèrent des complexes commerciauxqui proposent un food-court et qui offrent des facilités de parking », dit Hyder Raman. Ainsi, poursuit-il, « les magasins et le shopping dans les rues semblent moins attrayants. D’ailleurs, nous avons observé qu’entre 30 % et 40 % de nos clients se tournent vers les grandes surfaces », estime-t-il.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !