Elle avait pris de l’emploi comme caissière dans un magasin en octobre 2015. Six mois après, Franchette est poussée à la démission.
Accusée de vol, la direction l’a contrainte de travailler deux mois durant, sans lui verser de salaire. Elle a porté plainte.
« La direction a-t-elle des preuves tangibles de ce qu’elle avance? », s’interroge Franchette qui dit vivre une injustice. Ce qui l’a contrainte à abandonner son emploi dans un magasin de vêtements. Elle réclame justice auprès du bureau de travail.
Cette habitante de Chemin-Grenier de 41 ans avait pris de l’emploi comme caissière en octobre 2015. Le 20 mars, Franchette est contrainte de soumettre sa démission, après avoir travaillé deux mois sans salaire.
« Tout a commencé en janvier dernier », explique-t-elle. Après un inventaire, la direction du magasin aurait découvert que des produits manquaient au stock. Il y en aurait pour Rs 400 000. Sur le simple fait que j’étais la caissière, j’ai été impliquée dans cette fraude. Sur quoi se base donc la direction pour me traiter de voleuse ? Je me suis enquis auprès de mon employeur, il a mentionné des chiffres. Si j’avais vraiment commis ce vol, les seize caméras placées à l’intérieur du bâtiment auraient dû me prendre en flagrant délit…»
Interrogé, le manager du magasin affirme détenir des « preuves concrètes qui incriminent Franchette». Il souligne que des collègues de la dame ont allégué qu’elle avait participé au vol. « Ces personnes qui ont avoué leur culpabilité ont accepté de rembourser les Rs400 000 de produits manquants. Concernant les déductions de salaire, si Franchette n’avait pas quitté son emploi, elle aurait perçu sa rémunération. »
De graves accusations
Une rencontre était prévue entre le manager et Franchette, le mardi 12 avril. Aucun paiement n’a été effectué. La compagnie avoue n’avoir pas jugé utile de rapporter l’affaire à la police pour enquête. Elle souligne « qu’une enquête interne a déjà été initiée pour faire la lumière sur cette affaire ». L’affaire a été rapportée au bureau du travail. Un cadre indique que la manière d’agir de la direction viole les principes du droit et pourrait jouer en sa défaveur. « Premièrement, l’employeur n’a pas le droit de déduire une somme du salaire de son employé, sans son consentement exprès. Les accusations portées contre l’employée sont très graves. La direction aurait dû instituer un comité disciplinaire pour se pencher sur cette affaire. Si l’employée avait admis sa participation au vol, la direction aurait été libre soit de rapporter l’affaire à la police et laisser la justice trancher, soit de régler l’affaire en interne et d’établir un accord, par écrit, avec la personne impliquée. Dans ce genre de cas, nous conseillons toujours à un cadre d’accompagner le salarié s’il doit rencontrer son employeur pour un accord. Lorsque des paiements/ remboursements doivent être effectués, il est préférable que cela se passe dans le bureau, devant un officier du travail. Nos officiers du bureau de Chemin-Grenier travaillent sur le cas de cette dame. S’il n’y pas de paiement de ses salaires, l’affaire sera référée à la justice », explique le cadre.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !