Accident de la route : la cour met en cause l’imprudence de la victime

Poursuivi sous une accusation de « unwilling cause of homicide » en cour intermédiaire, un chauffeur a été acquitté. La cour a mis en cause l’imprudence de la victime. Celle-ci s’était retournée pour regarder les passants alors qu’elle était à moto.

Le chauffeur de camion, un habitant de La Clémence, Rivière-du-Rempart, avait plaidé non coupable sous une accusation de « unwilling cause of homicide » en cour intermédiaire. Âgé d’une quarantaine d’années, il lui était reproché d’avoir percuté un motocycliste. Délit survenu le 1er mars 2014 à Laventure. 

Selon le sergent Ramessur, l’enquêteur principal dans cette affaire, la version du quadragénaire corrobore avec les preuves recueillies par la police. Et que les dires du chauffeur de camion sont demeurés incontestés. D’après le témoin, l’impact est survenu parce que le motocycliste roulait à grande vitesse et regardait derrière alors qu’il aurait dû regarder devant lui.

Dans ses dépositions à la police, le chauffeur a relaté que le jour fatidique, il était au volant d’un camion aux alentours de 7h15 et roulait en direction de Petite-Retraite à une vitesse de 10 km/h. Il a souligné qu’il y avait plusieurs personnes qui marchaient sur le trottoir à cette heure. 

« Aucune preuve »

Il dit avoir aperçu un motocycliste venant en sens inverse. Et il l’a vu se retourner pour regarder les passants derrière lui. C’est alors que ce dernier s’est retrouvé au milieu du chemin. Le chauffeur souligne n’avoir rien pu faire, car le motocycliste était trop près du camion et l’a heurté. L’examen post-mortem a révélé qu’il est décédé suite à des blessures à la tête. 

Dans son jugement, le magistrat Pranay Sewpal a été très critique envers le comportement de la victime. « It is the motorcyclist who was not exercising the degree of care that was expected of a prudent driver (…) It is apparent that the accident occurred solely due to the imprudence of the motorcyclist… », dit-il. 

La cour a conclu qu’il n’y avait rien que le chauffeur puisse faire pour éviter l’impact. D’autant qu’il n’y a aucune preuve qui démontre que ce dernier était imprudent. La cour a ainsi disculpé le chauffeur.