Faits Divers

Abus de pouvoir à la Santé : la directrice du Health Service dans le collimateur

icac Le siège de l’ICAC à Réduit.

La doctoresse Mariam Timol, directrice du Health Service au ministère de la Santé, est dans le viseur des enquêteurs de la commission anticorruption. L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) s’intéresse à cette dernière dans le sillage d’une enquête portant sur des abus de pouvoir concernant l’usage excessif des voitures de fonction. Dans la journée du jeudi 21 février, elle a été convoquée par les hommes de Navin Beekarry.

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Les enquêteurs ont réclamé des explications à Mariam Timol entourant l’usage des voitures de fonction, lors de 37 occasions. Elle a dû fournir des précisions sur les raisons de l’utilisation de ces véhicules du ministère, alors qu’elle bénéficie de l'exonération des taxes (Duty Free) pour l’acquisition d’une voiture. Depuis le début de cette année, la commission a déjà épinglé l’ancien Senior Chief Executive (SCE) du ministère de la Santé, Girish Guness, dans le sillage de cette enquête. Ce dernier, auditionné au mois de janvier, n’avait pas pipé mot face aux enquêteurs.

Cette enquête de la commission est axée sur l’usage excessif des véhicules de l’État. Par ailleurs, plusieurs des fonctionnaires ayant commis de tels abus bénéficient de privilèges, tels que des « chauffeur-driven cars ». Des « Log Books » destinés à enregistrer les différents trajets des voitures du ministère ont été analysés par l’ICAC. Cet exercice a révélé des éléments accablants. Parmi, une voiture utilisée pour récupérer un responsable d’hôpital à Mare-d’Albert sur une base régulière, afin que ce dernier effectue ses déplacements.

Dans les couloirs de la commission anticorruption, on affirme que le cas de Mariam Timol comporte des similarités avec celui entourant les abus au sein du Cardiac Centre de Pamplemousses, qui opère sous l’égide du Trust Fund for Specialised Medical Care.

L’ICAC cible d’autres ministères et organismes

La commission affirme avoir constaté avec regret les pratiques, avec la complicité des hauts fonctionnaires des ministères et aussi des officiers chargés de la gestion des flottes de véhicules. Plusieurs autres auditions devraient avoir lieu lors de la prochaine étape de l’enquête.

Des Transport Officers, responsables des flottes de véhicules de l’État, affectés dans plusieurs ministères ont évoqué la pression qu’ils subissent au quotidien de la part de leurs supérieurs hiérarchiques, afin de mettre à leur disposition des véhicules. Certains corps paraétatiques seraient aussi concernés par ces pratiques « irrégulières ».

Lors de la prochaine étape de cette enquête, des équipes de la commission anticorruption seront dépêchées pour passer en revue les « Log Books » des différents ministères et organismes.

 

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