Depuis le 15 mai, nous sommes officiellement en hiver. Alors que chacun d’entre nous se prépare à faire face aux conditions hivernales, certaines personnes devront passer l’hiver à la rue. Pour aider les sans-abris à affronter ce froid, des couettes leur ont été offertes par des travailleurs sociaux, en collaboration avec Laguna Clothing Ltd.
C’est un projet qui réchauffe, qui donne du baume au cœur. Cette brillante idée, c’est Vashni Purusram qui l’a eue. Cette travailleuse sociale habitant Curepipe explique qu’elle ne pouvait rester insensible aux conditions des sans-abris. « L’idée m’est venue alors que j’avais une discussion avec un ami qui se prénomme Dado. Il offre régulièrement des repas aux sans domicile fixe de la région de Port-Louis. Dans la foulée, une autre amie, Vanisha, qui travaille à Laguna Clothing Ltd, cherchait un moyen de recycler les restes de tissus de l’usine. C’est ainsi qu’est née l’idée », explique-t-elle.
Vashni Purusram indique que le projet a été réalisé très rapidement. « Cela ne fait qu’un mois et demi environ que ce projet a été mis sur pied et tout est allé très vite. Dans un premier temps, 40 couettes ont été confectionnées et offertes aux sans-abris, la deuxième phase aura lieu dans quelques semaines », dit-elle, radieuse.
Ce projet a aussi été une réussite grâce à Dado et Hervé. Deux travailleurs sociaux au grand cœur qui ont voulu garder l’anonymat. Ces deux hommes rencontrent ces sans-abris régulièrement et font l’intermédiaire entre les donateurs et les sans-abris pour faciliter le contact humain."
Vanisha Savan, responsable de qualité à Laguna Clothing Ltd et aussi membre du comité CSR du groupe, se réjouit également de l’aboutissement du projet. « Lorsque Vashni m’a proposée l’idée, j’ai tout de suite fait remonter l’information qui a été approuvée par la direction. Nous avons ensuite informé les employés du projet qu’ils ont accueilli avec enthousiasme. Je tiens aussi à faire ressortir que les employés de l’usine ont confectionné ces couettes durant leur temps libre et sans aucune rémunération. C’est un travail volontaire et nous avons aussi eu la participation des travailleurs étrangers. En plus des couettes, Nasseem Mataden et des volontaires se sont chargés de préparer une centaine de repas », ajoute la jeune femme.
Vanisha ajoute qu’ils feront un suivi de cette opération avec les bénéficiaires. « Nous ne nous arrêterons pas là. Nous comptons mener un projet à long terme. Il y aura un suivi régulier et nous verrons comment nous pourrons améliorer les conditions de ces gens », fait-elle ressortir.
« Un jour tu ris, un jour tu pleures »
Cette phrase touchante vient de Naden, un bénéficiaire. Le sans-abri de 60 ans est à la rue depuis 40 ans. Il explique qu’il vit dans un terrain laissé à l’abandon à Cassis. « Propriétaire ine ale lot pays, terrain la abandonné, mo reste la mem asoir », nous lance-t-il. Naden a aussi accepté d’accueillir d’autres sans-abris sur ce terrain. Le vieillard raconte qu’il travaille au cimetière de Cassis dans la journée et parfois il cumule les petits boulots qui lui permettent de vivre. « Un jour tu ris, un jour tu pleures, c’est ça la vie. Mo remercier zott pou seki zot ine faire pou moi », nous lancera t-il avant d’aller changer d’habits pour qu’on le prenne en photo.
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