10es jeux des îles de l’océan indien - Médaillés d’or : nos enfants, nos héros  

Entraînements, études, obligations professionnelles… Nos médaillés d’or ont dû faire des sacrifices pour briller dans leurs disciplines respectives aux Jeux des îles de l’océan Indien. Mais tous n’auraient sans doute pas fait tout ce chemin sans le soutien inébranlable de leurs parents. Ces derniers mériteraient eux aussi une médaille pour avoir soutenu leurs enfants sans relâche. Gros plan sur des parents en or... 

Leena Rungoo : «Nous sommes fiers de Jeyseeka» 

Hors de question pour Leena et Soobiraj Rungoo de visionner l’épreuve du 50 mètres nage libre de handisport à la télé. Ces habitants de Plaine-Magnien ont tenu à voir leur fille Jeyseeka Rungoo en action au complexe sportif de Côte-d’Or le dimanche 21 juillet. Lorsque cette dernière, sourde et muette depuis la naissance, a remporté la médaille d’or à cette compétition, ils ont sauté de joie dans les gradins. « Je suis très fière de ma fille. Pour la 3e fois elle fait honneur à son pays à l’occasion des JIOI », confie Leena Rungoo, qui est Caretaker à l’École des sourds de Beau-Bassin. Jeyseeka Rungoo fait aussi la fierté de son père Soobiraj, qui ne travaille pas depuis qu’il a subi une amputation.

Richard Sunee : «Alison est ma vie, ma fierté» 

« Petite, Alison était une vraie ‘divolter’ », se remémore son père Richard Sunee, qui est entraîneur au Centre national de boxe. Comme elle ne pouvait pas rester en place, elle a commencé, sur les conseils de ce dernier, à pratiquer l’haltérophilie à l’âge de 12 ou 13 ans. L’idée était qu’elle arrive à canaliser son excès d’énergie. « Maintenant elle lève la fonte qui pèse une centaine de kilos comme un rien. Je suis moi-même impressionné », lance-t-il dans un éclat de rires. 

Il indique qu’il n’a pas pu voir sa fille en compétition le mercredi 24 juillet parce qu’il devait aider les boxeurs de la sélection mauricienne pour les JIOI 2019 à se préparer pour la finale.  « Dans ma tête, je m’inquiétais à la fois pour Alison et pour mes boxeurs. Mais quand j’ai appris qu’elle avait gagné, j’étais plus qu’heureux », soutient l’ancien boxeur qui est depuis 1998 le seul médaillé d’or mauricien dans la catégorie des 51 kilos des Jeux du Commonwealth. « Depuis 21 ans, je suis le seul à l’avoir fait. Ce n’est certes pas une chose facile mais ce n’est pas impossible non plus d’en ramener une autre. Pour cela, il faut juste bien préparer nos athlètes pour les compétitions à l’avenir », dit-il. 

Richard Sunee partage aussi son appréciation de l’initiative du gouvernement pour le village des jeux. « C’est bien que les repas soient élaborés avec des nutritionnistes. Parmi les athlètes, il y a ceux qui n’ont jamais eu la chance de faire un séjour dans un hôtel. En mangeant correctement et en ayant un bon lit pour dormir, ils ne peuvent qu’être au mieux de leur forme pour donner le meilleure d’eux-mêmes aux compétitions. » 

Il salue également le Premier ministre pour son intérêt à revaloriser le sport à Maurice. « Nous avons maintenant un centre sportif qui pourrait servir à l’avenir à perfectionner nos athlètes et les préparer pour les compétitions nationales et internationales. Il faut continuer le suivi. Cela permettra à Maurice de mieux briller sur les podiums dans le futur », conclut-il.  

Dorine Kok Shun : «Nos enfants nous ont épatés» 

Dorine Kok Shun nage dans le bonheur. Sa fille Alicia Kok Shun (14 ans), qui en est à sa première participation aux JIOI, a remporté la médaille d’or pour l’épreuve de natation du 50 mètres brasse le vendredi 19 juillet 2019. Toute la famille qui habite Roches-Brunes était réunie au bord de la piscine du complexe sportif de Côte d’Or pour soutenir l’adolescente ce jour-là. Il y avait son père Patrick, son frère Ryan qui a raflé une médaille d’argent aux JIOI, sa sœur Melissa qui a fait le déplacement de France pour assister aux épreuves ainsi que des proches et amis. À la proclamation des résultats, ils ont tous bondi de joie. 

Émue par la belle surprise que leur a faite Alicia, Dorine Kok Shun remercie Dieu pour sa grâce. Elle se dit reconnaissante que sa fille, qui est élève au Queen Elizabeth College, soit parvenue à gérer à la fois ses études et ses entraînements sportifs. « Nos enfants nous ont vraiment épatés avec leurs remarquables performances. Il y a d’abord eu notre fils Ryan qui a remporté la médaille d’argent à l’épreuve du 200 mètres nage libre. Puis il y a Alicia qui a raflé l’or à l’épreuve du 50 mètres brasse. Nous sommes des parents très fiers », confie Dorine Kok Shun qui est elle-même une passionnée de la natation. Passion qu’elle a inculquée à ses enfants… 

Denise Rose : «Mo kone mo tizanfan pou kapav debrouye aster» 

L’athlète Prisca Manikon n’avait que trois jours quand sa grand-mère Denise Rose l’a prise sous son aile. Alors femme de ménage, l’habitante de Camp-Diable ne lésine pas sur les moyens pour faire grandir Prisca et sa petite sœur. De l’école maternelle à l’école primaire jusqu’au secondaire, Denise Rose fait tout son possible pour que ses petites-filles réussissent dans la vie. Des hauts et des bas, elle en a eus. 

Mais elle avoue qu’elle n’a jamais baissé les bras. Comme elle ne regarde pas la télé, c’est sur les ondes de Radio Plus qu’elle a appris que sa petite-fille Prisca Manikon a raflé la médaille d’or pour l’épreuve du 5 000 mètres marche le mardi 23 juillet au stade Germain-Comarmond à Bambous. « Sa fer mwa enn gran plezir ki linn gagn meday dor. Mo byen fier de li. Demin si mo ferm mo lizie, mo pa pou sagrin parski mo kone ki Prisca pou kapav debrouy li e arive dan lavi », dit-elle. 

Sollicitée par téléphone, Prisca Manikon raconte qu’elle a grandi à Savannah avec sa grand-mère Denise et sa tante Marie-Michelle qui est, elle, de Souillac. La passionnée de la course à pied indique qu’elle est actuellement monitrice éducationnelle et qu’elle vit à Meyrieu-les-Étangs en France. « Je m’attendais à une folle course entre mon adversaire réunionnaise et moi. Dans ma tête, il fallait que je gagne à tout prix cette course pour laquelle je me prépare depuis 2015. J’ai été très émue et contente de cette victoire », dit-elle. 

Elle confie qu’elle a commencé très tard ses préparations pour les JIOI. Raison : elle a subi une césarienne pour la naissance de son fils. Prisca Manikon se dit aussi reconnaissante du soutien de son mari Christophe qui est aussi sportif. « Il a pris sur lui pour s’occuper de notre enfant afin que je puisse participer aux JIOI. » Elle remercie aussi son club et son coach Célestin Crespin en France, qui l’ont accueillie jusqu’à ses sept mois de grossesse. 

Doris Bongout : «Nous sommes fiers d’Alexandre» 

Nous sommes allés à la rencontre de Gino et Doris Bongout à leur domicile à l’avenue Ollier, à Quatre-Bornes. C’est leur fils Alexandre Bongout, âgé de 18 ans, qui a raflé la médaille d’or à l’épreuve de badminton dimanche. Son père n’a pas pu y assister car il travaillait ce jour-là. Mais sa mère Doris et sa sœur Rachel étaient dans les gradins. « J’ai hurlé de joie lorsqu’il a gagné. Je suis très fière de mon fils », dit Doris. 

Elle raconte que l’adolescent qui est au collège Saint-Esprit voulait tellement participer aux JIOI qu’il a pris part aux examens du Higher School Certificate en avance. « Au début je n’étais pas d’accord. Mon mari et moi étions réticents car la pression promettait d’être énorme pour Alexandre. Puis nous avons parlé à la direction du collège pour voir dans quelle mesure c’était possible. Elle nous a donné une réponse favorable. Elle a même proposé d’encadrer Alexandre pour l’aider à réaliser son année scolaire », relate Doris Bongout.  

Fort heureusement tout s’est bien passé. Le collégien a réussi ses examens haut la main. Cerise sur le gâteau : il a aussi rafle la médaille d’or à l’épreuve de badminton dimanche dernier. Sa mère explique qu’il mettra bientôt le cap sur la Malaisie pour des études en hospitalité et gestion. 

Technicien dans un organisme parapublic, Gino Bongout se dit heureux du parcours de son fils. « Je n’ai malheureusement pas pu être là lorsqu’il a été médaillé car j’étais au travail. Mais j’étais de tout cœur avec lui. J’essayais de jeter un coup d’œil à chaque fois sur mon téléphone portable ou à la télé pour savoir ce qui se passait. J’ai toujours cru en lui. J’avais le sentiment qu’il gagnerait car il a fait beaucoup de sacrifices. Alexandre est très appliqué et obstiné. » Son obstination a fini par payer puisqu’après la médaille d’or de dimanche dernier, le jeune homme a raflé deux médailles d’argent le vendredi 26 juillet 2019 en simple hommes et en double mixte. 

Afeze Dookun : «Mohammad est mon héros» 

« Les gens m’arrêtent dans la rue et me félicitent pour la performance de Mohammad aux JIOI. Je suis très fière de mon fils. C’est mon héros », confie d’emblée Afeze Dookun (64 ans), rencontrée à son domicile à La Brasserie, Curepipe. C’est son fils Mohammad Dookun qui a remporté la médaille d’or pour l’épreuve du 1 500 mètres le lundi 22 juillet au stade Germain-Comarmond à Bambous. 

Lorsqu’on lui parle de son petit-fils, Safora Dookun, âgée de 90 ans, ne peut contenir ses émotions. « Mo bien kontan pou li », lance-t-elle en arborant un magnifique sourire rassurant. Sa fille Afeze reprend la parole, la voix nouée par l’émotion. « La vie n’a pas toujours été facile pour ma mère Safora, mon fils et moi », finit-elle par lâcher, les larmes aux yeux. Un brin nostalgique, elle se remémore les jours où il n’y avait qu’un pain pour nourrir à la fois son fils, sa mère et elle-même. « Nou ti donn Mohammad la mwatye. Nani ti pran enn kar ek mwa lot kar. »  

Afeze Dookun est aujourd’hui une maman fière mais surtout reconnaissante de l’aide que son fils et elle ont reçue. « Grâce au soutien de ma mère et de ma famille, mon fils a pu avoir un meilleur avenir. Je remercie aussi Lovebridge de nous avoir aidés. Grâce aux sacrifices de ma famille et celles qu’a faites Mohammad, nou kapav zordi zwenn la fin di mwa. Mo garson se mo lafors. Li fer mwa extra kontan kan li vwayaze ek gagn bann konpetition », explique-t-elle avant d’ajouter, convaincue que c’est une évidence : « Quand on aime son enfant, on doit tout faire pour le rendre heureux, même si on n’a pas de moyens. »

Au fil de notre conversation avec Afeze Dookun, nous apprenons que son téléviseur a un souci. Toute l’équipe de Le Dimanche/L’Hebdo règle son poste de télé pour que sa mère et elle puissent suivre les infos et regarder les JIOI. 

Joint au téléphone, Mohammad Dookun dit qu’il ne serait pas celui qu’il est aujourd’hui sans ses deux reines que sont sa mère Afeze et sa grand-mère maternelle Safora qui s’occupent de lui depuis la naissance. « Je suis un enfant qui a grandi dans une cité. J’ai porté des chaussures ordinaires pour courir à mes débuts. La vie a été difficile. Mais aujourd’hui par la grâce de Dieu et avec le soutien de ma mère et de ma grand-mère, je gagne ma vie dans le sport », dit-il avant d’ajouter : « J’ai donné le meilleur de moi pour les JIOI 2019. Je voulais qu’elles soient fières de moi. » Pari réussi… 

Mimose Duval : «Vincent est un vrai patriote» 

Connu pour son doublé d’or pour la course du 200 mètres et le saut en longueur consécutivement aux JIOI des Seychelles en 2011 et à La Réunion en 2015, Vincent Duval (25 ans) n’a toutefois été retenu que pour une seule épreuve aux JIOI 2019 : le saut en longueur d’handisport. Durant les préparations, il affichait clairement son ambition de rafler la médaille d’or au saut en longueur. Mission accomplie le lundi 22 juillet au stade Germain-Comarmond à Bambous. 

Aujourd’hui, Vincent Duval qui est sourd de naissance fait la fierté de sa famille, surtout celle de sa mère Mimose. « C’est un vrai patriote. Il attendait les JIOI 2019 avec impatience. Cela l’a beaucoup contrarié de devoir interrompre ses entraînements après s’être blessé l’année dernière. Il les a repris en décembre dernier. Il a fait des sacrifices et a redoublé d’efforts car il voulait absolument remporter l’or pour le pays. Et il l’a fait. On est extrêmement fier de notre brave garçon », dit-elle. 

Sharron Telvave : «Ashley voulait qu’on soit présent dans les gradins» 

Sharron Telvave en est convaincue : ce qui fait la force de tout athlète, c’est le soutien de ses proches. La mère de l’handisportive Ashley Telvave indique que c’est donc tout naturellement qu’un membre de la famille était à chaque fois présent dans les gradins pour l’encourager. « Notre fille nous a demandé d’être présents dans les gradins pour les JIOI. Elle avait besoin qu’on soit là pour elle. Que ce soit son père, sa grand-mère, sa Tati ou moi, nous nous sommes débrouillés pour qu’il y ait toujours un membre de la famille dans les gradins pour soutenir Ashley », explique la mère de la triple médaillée d’or d’athlétisme. 

Ashley Telvave a fait honneur au quadricolore en brillant aux 100 mètres, au saut en longueur et aux 800 mètres. Dès que l’handisportive a remporté la première médaille d’or pour l’épreuve des 100 mètres, sa famille était aux anges. « Le suspense était là, car il s’agit de sa première participation aux 100 mètres et au saut en longueur. Mais ce serait faux de dire qu’on ne s’y attendait pas du tout, car Ashley s’est entraînée nuit et jour. Je me rappelle que lorsque je lui ai souhaité bonne chance pour sa première compétition, elle m’a lancé : ‘Maman, on ne dit pas bonne chance, car je me suis entraînée pour cela. Ce sont les résultats qui diront si mes efforts étaient suffisants’ », relate Sharron Telvave avant de conclure : « J’étais tellement contente qu’elle remporte les trois médailles. J’en ai eu les larmes aux yeux. Que demander de plus : elle fait la fierté du pays, sans oublier la nôtre. »

La mère de la nageuse Ines Gébert : «Elle mérite amplement cette victoire» 

Du haut de ses 15 ans, la nageuse Ines Gébert visait modestement à battre son propre record, en faire le meilleur chrono aux JIOI le mardi 23 juillet. Mais elle a finalement réalisé un record fracassant de 2m26s56c « On ne s’attendait pas à ce qu’elle décroche la médaille d’or pour l’épreuve du 200 mètres papillon. Nous sommes fiers d’elle. Elle a travaillé avec acharnement », confie sa mère, qui a requis l’anonymat. 

C’est d’autant plus vrai qu’au moment où l’adolescente faisait ses préparations pour les JIOI, elle devait aussi participer à des examens pour obtenir son Diplôme national du brevet. Ines Gébert a fort heureusement pu compter sur le soutien inébranlable de sa famille. « Elle mérite amplement cette victoire », confie sa mère qui précise toutefois que le plus important ce ne sont pas les médailles mais l’épanouissement de sa fille.

Le parcours d’Ines Gébert n’a pas été sans embûches. « J’ai dû relever de nombreux défis. J’ai dû faire mes préparations dans un bassin de 25 mètres, vu que la piscine de Beau-Bassin était fermée », explique l’adolescente qui se dit chanceuse d’avoir ensuite pu rejoindre l’entraîneur Ben Hiddleston et ses nageurs à Sparc. Lieu où elle a pu s’entraîner matin et soir dans une piscine de 50 mètres. 

Devianee Taucoury : «Rhikesh fait la fierté de Camp-Thorel» 

Devianee Taucoury est une mère comblée. Son fils Rhikesh a remporté la médaille d’or de tennis de table en double mixte, aux côtés de Widaad Gukhool avec lequel il était en tandem. « Nous sommes fiers de lui. Il a porté haut le drapeau mauricien en remportant l’or pour le pays et la fédération de tennis de table. Il fait la fierté de Camp Thorel », confie Devianee. Elle décrit Rhikesh, qui est le cadet de la famille, comme un fils sérieux et discipliné qui a toujours su concilier ses études et le sport. Aujourd’hui père de famille, le jeune athlète est assistant directeur dans une firme à Bordeaux. 

On peut lire dans les yeux de ses parents la fierté qu’il leur inspire. Ils n’ont perdu aucune miette de la finale opposant la paire mauricienne au tandem malgache. « C’était comme si nous avions la raquette en main. Il nous a transporté dans son jeu », lance Devianee Taucoury dans un éclat de rires. Elle plonge alors dans ses souvenirs, à la recherche de petites anecdotes sur son fils. Elle se rappelle que lorsqu’il était enfant, il s’amusait à magner des planches pour jouer avec une « boule cascotte » avec son frère. « En les voyant, j’ai suggéré à mon mari de leur façonner une batte avec du plywood. Il l’a fait. » 

Cela a sans doute été le début de tout. En entamant son cycle secondaire, Rhikesh a développé une passion pour le tennis de table. Il demandait à son père de le conduire dans un collège d’Etat de Quartier-militaire pour qu’il puisse s’entraîner. Au fil du temps, le talent de Rhikesh pour cette discipline a suscité l’intérêt de certains. A l’instar de Ravi Burton, qui l’a pris sous son aile. Celui-ci l’a encouragé à faire des entraînements plus poussés. « A partir de là, tout a décollé pour lui. Il est devenu champion dans la catégorie benjamin minime. Il a ensuite été inclus dans les entraînements au niveau national », raconte Devianee.  

Aujourd’hui, elle est contente d’avoir toujours soutenu son fils dans sa passion. Elle conseille aux autres parents d’encourager leurs enfants à faire du sport. « La réussite ne dépend pas uniquement des athlètes mais aussi du soutien qu’ils reçoivent, notamment de la part de l’État, de la fédération, des entraîneurs et bien entendu des parents. »

Marie-Thérèse Asaun : «La Résidence Malherbe est fier de sa réussite» 

La non-voyante Anndora Asaun, âgée de 20 ans, a brillé à l’épreuve du 100 mètres de handisport. Le lundi 22 juillet, au stade Germain-Comarmond, la jeune femme, qui est originaire de la  Résidence Malherbe, a réalisé un record de 14’57 aux côtés de son guide Loïc Bhugeerathee.  

Marie-Thérèse Asaun, la mère de la jeune femme, se dit très fière de la performance de sa fille. « La Résidence Malherbe est fier de sa réussite. Les préparations pour les JIOI 2019 ont été plus dures que d’habitude. C’est sans doute dû à la pression d’être un athlète du pays hôte. Mais Anndora a persévéré. Aujourd’hui elle récolte le fruit de ses efforts », raconte-t-elle avant de préciser : « On parlait tous les jours des jeux. Elle me disait qu’elle était confiante de rafler l’or pour le pays ! » Pari réussi pour la jeune femme. 

Marie-Thérèse Asaun relate avoir suivi sa fille dans tous ses entraînements. Il faut dire que le sport coule dans les veines des Asaun. Valérie, Vanessa et Benjamin, qui sont les sœurs et le frère d’Anndora, évoluent tous dans le milieu du sport de haut niveau. C’est une fratrie de quatre enfants unis par l’amour du sport qu’on retrouve à Malherbe. 

Valérie, ancienne athlète de boxe française, souligne le travail acharné de sa petite sœur. « Anndora et moi discutions beaucoup de son ressenti et de son état d’esprit par rapport aux Jeux des îles. Elle me rassurait en me disant qu’elle le sentait bien. La médaille d’or est un résultat bien mérité pour sa persévérance et son travail acharné, sans oublier la contribution de son entraîneur Jean Marie Bageerathi, surtout celle de Loïc », confie Valérie. 

Quant à Benjamin, le petit dernier de la famille, il est footballeur professionnel. Il avait les yeux qui brillaient en voyant sa grande sœur sur le podium. Il se dit motivé à bloc et aspire à afficher un tel palmarès dans le milieu footballistique.