Wastewater Management Authority : des charges de maldonne retenues contre six ingénieurs

Après plus d’un an d’enquête, l’expert Andrew Stephenson, a remis ses conclusions sur le cas de neuf ingénieurs qui ont été suspendus depuis 2015 à la Wastewater Management Authority. Plusieurs zones d’ombres avaient été décelées au niveau du centre de traitement d’eaux usées à Roche-Bois.

Six ingénieurs de la Wastewater Management Authority (WMA) sont sur la sellette. Ils étaient neuf au départ à avoir été suspendus depuis 2015. La direction de cet organisme avait à l’époque, remarqué plusieurs anomalies dans le fonctionnement du centre de traitement d’eaux usées à Roche-Bois. C’est plus précisément au niveau de l’acquisition d’une pompe que l’on avait observé des failles. Les procédures d’appel d’offres pour cette pompe avaient éveillé des soupçons chez certains membres du conseil d’administration de la WMA.

Un contrat de Rs 14 millions avait été alloué à une compagnie pour l’installation d’une pompe en 2015 et deux ans après, les travaux n’ont pas encore été complétés alors qu’il était initialement prévu que tout aurait dû être finalisé en six mois. Les procédures d’acquisition de pièces de rechange pour cette station de traitement avaient aussi fait tiquer plus d’un au niveau de l’administration de la WMA.

C’est donc après plus d’un an de travaux qu’Andrew Stephenson, expert en forensic auditing a remis ses observations au conseil d’administration. Le rapport était catégorique : plusieurs failles au niveau des procédures d’appel d’offres et d’acquisitions de pièces de rechanges ont été trouvées.

À la lumière de ces observations, le conseil d’administration de la WMA a décidé de confier tout le dossier à son conseiller légal qui avait pour mission de déterminer les peines qui allaient être infligées à ces employés qui sont sous le coup d’une suspension depuis 2015.

Selon nos recoupements, des charges de « maldonne » ont été retenues contre un divisional manager, un ingénieur mécanique, deux technical officers et un technical assistant ainsi qu’un ingénieur mécanique. Il faut aussi préciser que deux autres employés, un chauffeur et un technical assistant, qui étaient aussi sous le coup d’une suspension ont été lavés de tout blâme dans cette affaire. Un de ces neuf employés a quant à lui décidé de démissionner quelque temps plus tôt.

Il incombera à présent au conseil d’administration de la WMA d’initier un comité disciplinaire qui permettra à ces employés de donner leurs versions des faits. Sollicité pour un commentaire à ce sujet, Sulaiman Hansrod, président du conseil d’administration de la WMA a confirmé que des charges ont bien été retenues contre six ingénieurs mais n’a pas souhaité faire d’autres commentaires.

Par ailleurs, même s’il est encore tôt pour connaître la forme des sanctions que risquent ces ingénieurs, il nous revient que tout le dossier pourrait être référé à la police.