Monde

Violences au Capitole : le bilan s’alourdit à cinq morts 

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Les drapeaux du Capitole ont été mis en berne vendredi après le décès d’un policier qui avait été blessé lors des affrontements avec les partisans de Donald Trump au Capitole, portant le bilan total des violences à cinq morts.

L’agent Brian Sicknick, qui avait été « blessé lors de contacts physiques avec les manifestants » s’étant introduit de force au Congrès mercredi a succombé à ses blessures jeudi soir, a indiqué la police du Capitole dans un communiqué. 

M. Sicknick, qui travaillait depuis 12 ans dans ce service aurait été frappé à la tête avec un extincteur, selon des sources citées par le New York Times. 

Le ministre américain de la Justice par intérim, Jeffrey Rosen, a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête. 

« La police fédérale (FBI) et la police de Washington vont mener une enquête conjointe sur cette affaire et le ministère de la Justice va déployer toutes ses ressources pour enquêter et tenir pour responsable » les personnes impliquées, a-t-il affirmé dans un communiqué. 

« L'insurrection violente et létale qui a visé le Capitole, temple de la démocratie américaine, et ses employés est une grave tragédie et une tache dans l’histoire de notre nation W, a réagi de son côté la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Une foule de partisans de Donald Trump a envahi le Capitole.
Une foule de partisans de Donald Trump a envahi le Capitole.

« Le sacrifice de l’agent Sicknick est un rappel de notre devoir envers ceux que nous servons : protéger notre pays de toutes les menaces étrangères et domestiques », a aussi souligné Mme Pelosi qui a ordonné vendredi en guise d’hommage la mise en berne des drapeaux du Capitole. 

Quatre autres décès ont été déplorés en lien avec les violences de mercredi dans l’enceinte du Congrès. 

Une partisane du président sortant, nommée Ashli Babbitt, ayant participé au coup de force a été abattue par la police. 

Trois autres personnes –une femme, identifiée comme Rosanne Boyland, 34 ans, et deux hommes, respectivement Kevin Greeson, 55 ans et Benjamin Phillips, 50 ans –sont mortes aux alentours du Capitole « d’urgences médicales distinctes », selon la police de Washington. 

Les circonstances précises de ces décès n’ont pas encore été éclaircies mais des médias américains ont rapporté que Mme Boyland aurait été victime d’un mouvement de foule près du Congrès, tandis que M. Greeson aurait souffert d’une attaque cardiaque et M. Phillips d’une attaque cérébrale. 

Censée être une simple formalité, la certification de la victoire de Joe Biden par les deux chambres du Congrès réunies en session extraordinaire a tourné mercredi à « l’insurrection », « presque à la sédition » selon les termes du président élu, quand une foule de partisans de Donald Trump a envahi le Capitole, interrompant les débats.

Démocrates, éditorialistes et même quelques voix républicaines veulent démettre immédiatement Donald Trump, un comble pour celui qui, en tant que présentateur de téléréalité, se plaisait à lancer aux candidats: « Vous êtes viré ! »

Ils pressent le vice-président Mike Pence d’activer le 25e amendement de la Constitution, qui permet de mettre à l’écart un président jugé « inapte » à exercer ses fonctions. Le loyal Mike Pence n’y est toutefois pas favorable, selon les médias américains.

Si Mike Pence n’agit pas, le Congrès lancera une nouvelle procédure en destitution.

Pour destituer Donald Trump, il faudrait ensuite qu’il soit jugé coupable par les deux tiers du Sénat, ce qui n’a aucune chance de se produire avant la prestation de serment de Joe Biden, le 20 janvier.

Reste qu’un second « impeachment », après l’échec d'un procès en destitution début 2020, laisserait une marque indélébile sur son bilan : aucun président américain n’a subi cette infamie.

Trump annonce qu’il n’assistera pas à la cérémonie d’investiture de Biden

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi, d’un tweet laconique, qu’il n’assisterait pas à la cérémonie d’investiture de son successeur démocrate Joe Biden. « À tous ceux qui ont demandé, je n'assisterai pas à la cérémonie d'investiture le 20 janvier », a-t-il écrit.

Donald Trump deviendra ainsi le premier président à refuser d’assister à la prestation de serment de son successeur depuis Andrew Johnson en 1869.

Joe Biden et Kamala Harris prêteront serment le 20 janvier à midi, respectivement comme président et vice-président des États-Unis.

 

 

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