Humiliations verbales, agression physique, torture psychologique : voilà ce que subit une mère de famille depuis 31 années de mariage. Durant la Journée internationale des droits de la Femme, son époux violent a tenté de déverser de l’eau bouillante sur elle.
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Bénédicte (prénom modifié), une mère de famille de 52 ans, a deux enfants aujourd’hui âgés de 28 et 31 ans respectivement. Cela fait 31 ans qu’elle est mariée à Robert (prénom modifié), 60 ans, un homme colérique qui la maltraite, la couvre d’injures, l’agresse, bref qui lui fait vivre le martyr jour et nuit.
Le 8 mars dernier, alors que le monde rendait hommage à la gente féminine durant la Journée internationale de la Femme, Robert s’est montré violent pour la énième fois envers son épouse. Celle-ci préparait le petit-déjeuner dans la cuisine quand son époux s’est mis en colère. « Il n’a pas apprécié le fait que j’ai mis ses vêtements à sécher à l’extérieur alors que le temps était pluvieux », explique Bénédicte. Quand la pluie est tombée soudainement, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Line commence maltraite ek zour moi, mais mo pan dir li nanien », explique Bénédicte qui a continué à vaquer à ses occupations. Elle a préparé le thé pour son fils, mais son époux, qui n’en avait pas fini avec elle, s’est saisi d’un récipient rempli d’eau bouillante.
« Line prend sa deksi delo bouillant la pour avoye lor moi », explique Benedicte, qui dit avoir craint le pire. Son salut, elle le doit à l’intervention de son fils: « Mo garson nek paret devant moi dir papa qui to pe fer ». Le père, toujours en colère, s’en est pris à son fils. Il n’a pas apprécié le fait qu’il s’est interposé dans la dispute conjugale. La mère raconte : « Lin trap mo garson ek lin batter. Lin kas so la levr ek lin mord so la main. Mo garson ine gagne bater dans mo place », dit la mère, bouleversée. Ayant réussi à s’échapper des griffes de son bourreau, elle s’est ruée au poste de police de Dubreuil où elle a consigné une déposition à l’encontre de Robert pour violence domestique. Le fils a aussi dénoncé son père à la police.
Robert a été placé rapidement en état d’arrestation par les hommes de l’inspecteur Dawnath et du sergent Kissoon. Lors de son interrogatoire, il a nié les accusations portées à son encontre, mais confirme que ce jour-là, il a eu une altercation avec son épouse et son fils. Au samedi 14 mars, ce père de famille demeure en détention policière.
Depuis cette tentative d’agression, la victime bénéficie d’un « interim protection order». Elle pense que son époux mène une double vie et, selon ses dires, ce n’est pas la première fois qu’il fait preuve de violence envers elle. Elle relate : « Tout au lon mo la vie, mone bien gagne bater are li, kot li gagner li taper, line deja don mwa enn coute poing dans mo la tete ek dan figur. Li pas get devan derier kan li bater. Kan monn gagne bater, mo vin bleu, mais aster mo ban zenfant in grandi, lin pas resi bater couma avant a coz mo ban zenfant protege moi», relate-t-elle.
Son époux, étant derrière les barreaux, elle pousse un ouf de soulagement. « Mone gane peur meme, aster couma li re bater mo pou telefon la police ek zot pou vin prend li », dit Bénédicte. Celle-ci précise que, dans le passé, sa fille a aussi subi les coups de son époux. « Mo tifi ti fek opere kan lin separe mwa ek so papa ki don line ene coute de poing kot li ti opere », conclut-elle.
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