Installés depuis deux mois à peine au Victoria Urban Terminal, une dizaine d’anciens marchands ambulants ont déjà rendu leur nouvel étal, n’arrivant pas à s’en sortir financièrement. Pour les autres, un délai a été accordé pour le paiement du premier loyer.
Initialement, les marchands devaient payer leur loyer, fixé à Rs 4 000, au début du mois. « Mais comme ils font face à des difficultés financières, la municipalité de Port-Louis a accepté de leur laisser jusqu’au 15 juillet sans appliquer de pénalité de retard », indique le président de la Street Vendors Association (SVA), Hyder Ryman.
Publicité
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette situation. « Nous sommes dans un nouvel endroit. Ce qui fait que nous avons perdu une bonne partie de notre clientèle. Il y a aussi le contexte économique. La baisse du pouvoir d’achat a des répercussions sur nos ventes. Sans compter que nous sommes entourés d’autres commerces et qu’il y a un supermarché au rez-de-chaussée », développe Hyder Ryman. Par conséquent, « boukou pa pe resi kouver fre ek pe bizin pran dan zot kapital pou pey lwaye », ajoute-t-il.
Le président de la SVA dit avoir profité de la présence du Premier ministre à l’inauguration du Victoria Urban Terminal, vendredi dernier, pour formuler trois demandes. « Primo, un moratoire de six mois pour qu’on commence à payer le loyer en décembre. Secundo, une baisse du montant du loyer. Et tertio, une assistance financière s’il n’est pas possible de baisser le loyer. »
Au niveau de la municipalité de Port-Louis, le lord-maire Mahfouz Cadersaib confirme qu’une dizaine de marchands ont renoncé à leur étal. Il soutient cependant qu’une baisse du loyer n’est pas envisagée à ce stade. « Nous comprenons les revendications de la SVA mais nous avons un engagement avec Victoria Station Ltd, à qui nous devons payer Rs 3,5 millions chaque mois. »
Si le lord-maire se désole de la situation, il se réjouit néanmoins de la « grande demande » pour la location d’un étal au Victoria Urban Terminal. Environ 200 étals seraient toujours vacants. « Nous avons reçu de nombreuses lettres de demande. Nous allons passer par une procédure d’appel d’offres pour l’allocation des étals », dit-il. Par ailleurs, Mahfouz Cadersaib affirme que le souhait des marchands installés au deuxième étage d’être relogés au premier étage est actuellement à l’étude. « Nous procéderons à un tirage au sort en ce sens », souligne-t-il.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !