Elle était tombée sous le charme de l’île Maurice. Malheureusement, la Russe Zaliaa Shamigulova y a perdu la vie, sauvagement tuée par son ami Pooryavirsingh Soondur.
Elle avait visité plusieurs pays. Aucun ne l’avait séduite comme l’île Maurice. À ses proches, Zaliaa Shamigulova, une enseignante et experte en ressources humaines, avait d’ailleurs confié qu’elle était tombée amoureuse du pays. Aurait-elle fini par s’y établir et y construire sa vie ? Cette question demeurera sans réponse. La Russe de 29 ans a été tuée par son ami Pooryavirsingh Soondur, un ingénieur en informatique domicilié à Belle-Rose. Son corps sera rapatrié en Russie, ce dimanche (voir plus loin).
C’est l’année dernière que Zaliaa Shamigulova avait commencé à voyager. Parmi ses destinations : Bali, Cape Town, le désert africain du Karoo… Cette année, la jeune Russe avait posé ses valises à Maurice. Conquise, elle partageait sur les réseaux sociaux des posts sur sa « nouvelle vie ». Elle étudiait notamment la culture locale et le français. Passionnée de nature, elle multipliait les randonnées et allait à la rencontre du peuple mauricien.
Les amies de Zaliaa Shamigulova confient qu’elle leur partageait sa joie de vivre à Maurice. « Entre les randonnées et les gens qu’elle rencontrait à Maurice, elle s’épanouissait », relate une proche. « C’était une fille très intelligente et sérieuse. Elle promettait tout le temps qu’elle n’agirait jamais de manière imprudente », a déclaré Pravda, la tante de la défunte au média russe 74.ru. Selon elle, sa nièce voyait la vie en rose. « Elle a toujours pensé que les gens devaient être aimés et que chacun devait s’entraider », a-t-elle ajouté.
Zaliaa Shamigulova croquait la vie à pleines dents. C’est sur Tinder qu’elle a rencontré Pooryavirsingh Soondur. Le jeune homme de 29 ans aurait, semble-t-il, pensé avoir trouvé son âme sœur. Et il n’aurait pas digéré qu’elle fasse d’autres rencontres. Durant le week-end du 17 et 18 août, il est parti récupérer la ressortissante russe à bord d’une voiture à Flic-en-Flac, avant de la conduire vers les Plaines-Wilhems et commettre l’irréparable. Son cadavre a été découvert dans une forêt à La Marie, le mercredi 21 août.
Une vie dédiée à l’enseignement
Zaliaa Shamigulova est née dans la ville de Bachkire, d’Outchaly, en Russie, puis a fait ses études supérieures à Tcheliabinsk. Elle a étudié à la faculté internationale de l’Université d’État de l’Oural du Sud et dans le programme de maîtrise de l’École supérieure d’économie et de gestion de SUSU. Après ses études, elle a enseigné dans une branche de l’Académie du travail et des relations sociales. L’enseignante poursuivait sa carrière professionnelle à travers des cours en ligne lorsqu’elle est arrivée sur l’île.
En 2014, elle a été bénévole pour les Jeux olympiques de Sotchi et a même eu l’honneur de porter le flambeau.
La dépouille rapatriée ce dimanche
Après l’autopsie de Zaliaa Shamigulova, son corps a été remis à la société funéraire Al Ihsaan sur les instructions de la famille, transmises par l’avocat Shakeel Mohamed, leur représentant légal. Les rites funéraires ont eu lieu vendredi après-midi à la mosquée Al-Aqsa, Plaine-Verte. Par la suite, le corps a été conservé à la morgue d’Al Ihsaan.
Selon le directeur de la société funéraire, Shakeel Anarath, la dépouille de la Russe sera rapatriée ce dimanche. La procédure veut que la dépouille arrive à l’aéroport cinq heures avant le décollage pour les formalités requises. « Lundi après-midi, la famille Shamigulova le récupérera à Moscou », précise-t-il.
Shakeel Anarath explique que la société effectue souvent des rapatriements de défunts étrangers dans le pays depuis 2019 : « Tous les défunts sont traités de la même manière, mais ce cas nous rend très tristes, car la victime a subi un crime atroce. C’est un acte de vengeance terrible. »
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