Les concessionnaires sont unanimes. Si la vente de véhicules neufs régresse, celle de voitures de seconde-main est en progression. Quelles sont les raisons qui expliquent cette tendance ? Le point !
«Les voitures reconditionnées se vendent mieux cette année que les neuves », indique Delphine Perrier, Marketing Manager (Mercedes-Benz & FUSO) chez IMC. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour la période de janvier à juin, le secteur a enregistré la vente de 3 604 voitures neuves contre 4 178 de seconde main.
Autre donnée, sur 11 643 voitures vendues entre janvier et septembre, 6 345 sont des véhicules d’occasion. « L’appréciation du dollar ainsi que la fiscalité actuelle explique cette situation. C’est la taxe qui fait la différence - le gouvernement devrait revoir le système de taxation des voitures second hand qui, au lieu d’être pénalisées par la taxe carbone, étant donné qu’elles sont plus polluantes, sont avantagées par une fiscalité moindre », recommande Delphine Perrier.
[panel contents="Périod: Janvier à septembre
Voitures neuves: 5 298
Voitures seconde main: 6 345" label="Nombre de voitures vendues" style="info" custom_class=""]
Par contre, en 2014, la vente de voitures de véhicules neufs a enregistré une croissance de 8 %. « Cette augmentation était principalement dû à l’application appropriée du système de taxation de CO2 par la Mauritius Revenue Authority, qui encourage les véhicules moins polluants sur nos routes ; aux prix promotionnels pour des produits spécifiques offert par tous les concessionnaires ou encore à l’ouverture de nouveaux showrooms de quelques concessionnaires, tel que Mercedes-Benz en février 2014 », explique Delphine Perrier.
Or, on constate la tendance inverse au niveau de la vente de voitures de seconde main. « Nous comptabilisons de janvier à ce jour la vente de 7 000 véhicules. Nous tablons sur la vente de 8 000 voitures importées cette année contre 6 500 en 2014 », prévoit Zaid Ameer, président de l’Imported Vehicles Dealers’ Association.
Il attribue cette progression à plusieurs facteurs. « D’une part, notre clientèle s’est agrandie avec les gens qui ont eu de mauvaises expériences avec l’achat des véhicules neufs vendus aux mêmes prix que des voitures importées. Ils préfèrent se tourner vers les voitures de seconde main. D’autre part, les voitures importées sont privilégiées, car elles sont plus économiques en termes de consommation d’essence », avance notre interlocuteur. Autre facteur : le resale value des voitures japonaises. « Après 3 ou 4 ans, un client peut revendre la voiture entre Rs 225 000 et Rs 250 000. Or, il ne peut obtenir que Rs 100 000 sur la revente d’une voiture neuve surtout si celle-ci a eu pas mal de problèmes techniques », conclut Zaid Ameer.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !