Veeneesta Pashi Lokombe : «Maurice a toujours été mon trésor»

Après avoir vécu en Angleterre pendant 20 ans, Veeneesta Pashi Lokombe est à Maurice. Âgée de 26 ans, elle souhaite accroître la visibilité de la marque et la réputation de Maurice tant sur le plan local qu’international. 

Veeneesta Pashi Lokombe est à Maurice jusqu’à la fin de ce mois de mai. La directrice d’une agence de marketing sur les réseaux sociaux prévoit de revenir aussi souvent que possible. « Mon objectif est d’accroître la marque et la réputation de Maurice à l’échelle mondiale et locale. Cela implique de travailler avec plus de marques à Maurice », indique Veeneesta Pashi Lokombe, 26 ans. Elle vient de Leeds, Royaume-Uni. 

Tout au long de la pandémie, elle a eu l’idée de lancer sa propre entreprise. « Avec l’impact des réseaux sociaux sur notre vie, couplé à ma passion et mes connaissances pour la création de contenus, je savais que j’allais pouvoir offrir quelque chose de précieux aux entreprises », dit-elle. Ainsi, elle a lancé son agence. « L’agence a comblé une lacune sur le marché et j’ai rapidement attiré plus de clients », dit-elle. La jeune femme se laisse guider par la culture et l’attitude positive pour atteindre ses objectifs. « Je veux rayonner de positivité dans le monde. Cela a toujours été mon message », dit-elle. 

Veeneesta Pashi Lokombe raconte que sa famille s’est installée au Royaume-Uni 20 ans de cela. « Mon père est un homme d’affaires et il a fait le choix de déménager au Royaume-Uni en quête de meilleures opportunités. Il a aussi voulu offrir à ses enfants un meilleur avenir et un meilleur niveau de vie », se souvient-elle. Elle est issue d’une fratrie de quatre enfants. « Anishta, ma sœur aînée, vit à Maurice. Nous faisons toujours l’effort de communiquer tous les jours. Mon frère Abishal a 21 ans et Esther est le bébé de la famille. Elle a 11 ans. Nous sommes proches l’un de l’autre », dit-elle. 

Elle se souvient aussi de son premier jour à l’école au Royaume-Uni. « Je me suis sentie comme un extraterrestre. Je savais que j’étais différente des enfants qui étaient là et je parlais à peine l’anglais. Donc, j’ai dû apprendre à m’adapter à un nouvel environnement et à embrasser la culture britannique afin de pouvoir m’intégrer. À l’époque, c’était une course pour être inclus et accepté dans la culture britannique », confie l’intervenante. 

Adolescente, elle était introvertie. Ce n’est qu’au collège et à l’université qu’elle a commencé à sortir de sa coquille. « J’étais entourée de plus de gens comme moi, soit un groupe diversifié issu de tous les coins du monde », dit la jeune femme. 

Cela a renforcé sa confiance et elle a lancé sa chaîne YouTube. Veeneesta Pashi Lokombe a fait des vidéos sur l’amour de soi, le christianisme et le mode de vie. « J’ai vite appris les techniques de création et de l’édition de contenu. Cela m’a également permis de cultiver ma personnalité pour devenir plus extravertie. Avoir une plateforme m’a aussi permis de promouvoir davantage ma culture et mon pays », dit-elle. Sa vidéo la plus vue sur YouTube est une danse sur un séga, avec 446 000 vues au compteur. « J’ai rapidement réalisé que je devais me concentrer sur le contenu autour de ma culture », dit-elle. 

Fière de ses origines

Veeneesta Pashi Lokombe est animée par un sentiment de fierté de ses origines. « Maurice a toujours été mon trésor. Même si nous vivons à l’étranger, mes parents ont tenu à nous garder ancrés dans nos racines », dit-elle. 

Après ses études dans la filière bancaire et la finance, elle a travaillé dans une banque. « C’est une de mes plus grandes réalisations. J’ai beaucoup appris, mais j’avais l’impression d’avoir atteint un plafond de verre. Le secteur bancaire a considérablement évolué en raison de la numérisation et des effets de la COVID-19. Je sentais que j’avais accompli cette partie de mon voyage », dit-elle. 

En parallèle, elle a travaillé à des heures tardives pour sa propre agence de marketing sur les réseaux sociaux. « Je suis arrivée à un point où j’ai dû choisir entre les deux. J’ai choisi ce qui me donnait le plus de paix. Avec le soutien de mon époux et de ma famille, je fais ce que j’aime. Quand je ne travaille pas, je m’occupe de la maison et de mes proches. C’est là que je suis la plus heureuse », conclut-elle. 

Durant son temps libre, Veeneesta Pashi Lokombe apprend de nouvelles recettes. Elle aime aussi dessiner et peindre.