Live News

Varusha Pirappu : Au rythme de la convivialité et de la dévotion

Publicité
Devaraj Moothoosamy affirme qu’accueillir le nouvel an est un moment de dévotion
Devaraj Moothoosamy affirme qu’accueillir le nouvel an est un moment de dévotion

« Iniya Tamizhe Puttaandu Nalvaaztukkal » ! Les Mauriciens de foi tamoule célèbrent le Varusha Pirappu en ce mercredi 14 avril. Ce nouvel an est accueilli dans la simplicité car il coïncide avec le confinement. Ce, pour la deuxième année consécutive.

Ce nouvel an est le 5123e et s’intitule Kheezharai (Pilava) aandu. Selon Aya Thiruthondar Kovilen Armoogum, Kheezharai (Pilava) anndu signifie que l’année sera sous l’influence de la planète Mars. Elle sera perçue comme un long chemin parsemé d’obstacles. « Il nous faut être vigilants. La dévotion et les valeurs nous aideront à relever ces défis difficiles de la vie », dit le prêtre.

Devaraj Moothoosamy, un habitant de Quatre-Bornes, raconte que les fidèles se réveillent avant le lever du soleil le jour de l’an. « Nous prenons un bain purificateur. En général, nous portons les habits neufs que les aînés nous offrent à cette occasion. Nous procédons ensuite à une prière à la maison. Cette année, elle se veut davantage spéciale car nous ne pouvons pas nous rendre au « kovil » », dit-il. Un miroir est posé dans la pièce où se tient la prière car il est symbole de bon augure.

Medhavi Pareanen suit les prestations culturelles en ligne
Medhavi Pareanen suit les prestations culturelles en ligne

« Le confinement nous donne l’opportunité de mieux nous concentrer sur notre foi et notre dévotion. C’est aussi l’occasion de resserrer les liens familiaux et de passer un moment convivial. Le confinement nous permet aussi de faire un travail sur nous-même », explique Devaraj Moothoosamy. Il est en compagnie de son épouse et de ses parents.

Un repas traditionnel et végétarien est servi à l’occasion du Varusha Pirappu. « La vie est faite de hauts et de bas. Elle peut être douce, amer, âcre, salée, piquante et aigre. Ces six saveurs se reflètent dans le repas. Cela a donné lieu aux « sept caris ». Ce repas réunit les éléments de la cuisine mauricienne et du sud de l’Inde », fait comprendre notre interlocuteur.

Medhavi Pareanen et ses sœurs prennent un bain aux herbes. Préparée par sa « patti » (grand-mère), cette recette a été transmise de génération en génération. Elle dessine ensuite un « kolam » (du riz coloré) à l’entrée. Elle y place aussi des feuilles de mangue. « La famille se réuni par la suite pour offrir les prières et les offrandes. Nous prenons aussi la bénédiction des aînés », dit-elle. Ses sœurs et elle préparent également les douceurs traditionnelles et des « idli ».

Ganessen Annavee souhaite que ce Varusha Pirappu renforce notre détermination
Ganessen Annavee souhaite que ce Varusha Pirappu renforce notre détermination

L’intournable « aru soovai unavu » (sept caris) est servi à l’heure du déjeuner.

Cette année, le programme culturel et le rallye n’ont pas lieu. Mais, la famille Pareanen est connectée aux réseaux sociaux pour suivre la prière en ligne et une prestation musicale par un DJ. Des groupes culturels présentent aussi des prestations en ligne.

Le plat composé de «sept caris» est préparé par de nombreuses familles pour le déjeuner
Le plat composé de «sept caris» est préparé par de nombreuses familles pour le déjeuner

Ganessen Annavee, membre de Mont-Roches Murugan Maleiye Kovil, indique que malgré le confinement, il est important de conserver le symbolisme de Varusha Pirappu.

« La prise de résolutions et l’échange de vœux restent de mise. Élevons des mains pieuses vers le Tout Puissant pour implorer sa miséricorde pour nous épargner d'autres épreuves comme celles que nous subissons actuellement », dit-il.

Ganessen Annavee souhaite que ce Varusha Pirappu renforce notre détermination de défendre ce qui nous revient de droit et la préservation de la culture.

 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !