À Vallée-des-Prêtres : un bâtiment abandonné source d’insécurité

Des habitants de Vallée-des Prêtres dénoncent les nuisances causées par un bâtiment à l’abandon. Selon eux, cela aurait un lien avec une recrudescence des vols et agressions dans les environs.  

« Un repaire de toxicomanes et de voleurs. » C’est ainsi que des habitants de Vallée-des-Prêtres décrivent un bâtiment situé à l’angle de la rue Bernardin de Saint Pierre et Sophia Lane. Aujourd’hui abandonné, celui-ci abritait jadis une boutique appelée La Cure Store. « Des portes et des fenêtres en métal ont été enlevées, probablement pour les revendre comme ‘vie feray’. Ce qui donne un accès libre à l’intérieur du bâtiment où des individus font le va-et-vient », disent-ils. 

Ces derniers temps, plusieurs vols ont été recensés à proximité, à en croire ces habitants. « Récemment, des bijoux ont été volés chez un couple en pleine journée. Le cas a été rapporté au poste de police d’Abercrombie. Quelques jours plus tard, un matin, un homme est passé par-dessus un mur pour voler une jante de voiture, à une dizaine de mètres seulement du premier cambriolage. Toute la scène a été filmée. »

Ces citoyens expliquent que juste en face du bâtiment abandonné, se trouve un arrêt d’autobus. « On ne compte plus le nombre de personnes, dont des étudiants, qui se sont fait dépouiller de leurs effets personnels. L’insécurité est montée d’un cran dans la région », déplorent-ils. Ils dénoncent, dans la foulée, le fait que le projet d’aménagement d’un poste de police dans le quartier tarde à se concrétiser. « Cela fait plusieurs années qu’on nous a promis un poste de police. Il y a environ un an, un poste de police mobile a été installé non loin du bâtiment abandonné mais il n’a jamais ouvert ses portes. »

Mis au courant, le lord-maire Mahfouz Cader Saib indique que la mairie de Port-Louis se penchera sur le dossier. « Nous allons, d’une part, adresser une correspondance au propriétaire des lieux afin qu’il prenne les mesures nécessaires pour sécuriser le bâtiment. Parallèlement, nous allons informer la police de l’insécurité qu’engendrerait cette situation », assure-t-il.