La rue Bernardin de Saint-Pierre, unique voie qui traverse Vallée-des-Prêtres, est envahie par les eaux usées en temps de pluie, car les égouts débordent. Lors de la marche vers Grand-Bassin, les pèlerins devront marcher dans ces eaux putrides en cas d’averses.
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« Le problème démarre à Cité-Garribou, se manifeste à la croisée Cité-La-Cure, ensuite à l’ancienne école, près de la boutique Kumar (deux bouches d’égout), devant un salon de coiffure, puis près de la mosquée située un peu plus loin », explique Rajesh, un habitant de la région. Il précise que toutes les bouches d’égout le long de ce parcours risquent de déborder, et pas seulement celles qu’il a mentionnées.
Avant la mosquée, on trouve le shivala où se réunissent les pèlerins de Vallée-des-Prêtres avant d’entamer la longue marche vers Grand-Bassin. Ils passent par tous les points où les eaux usées ont l’habitude de déborder.
Cette année, ils ont quitté le lieu de rassemblement le lundi 20 février. À l’heure où était rédigé cet article, il n’y avait pas eu de grosses pluies à Vallée-des-Prêtres. Les pèlerins ont eu de la veine. Mais pour combien de temps encore ? Au moment du retour, ils risquent bien de devoir patauger dans une eau malodorante couvrant les rues...
Développement négligé
« À Vallée-des-Prêtres, cette situation perdure depuis une quinzaine d’années », peste Rajesh. La cause principale de ces débordements, ce sont les tuyaux trop étroits et qui ne peuvent évacuer convenablement les eaux de pluie.
Contacté pour un commentaire, un officier de la Wastewater Management Authority concède que les tuyaux sont étroits. Il explique que des travaux conséquents sont nécessaires pour rectifier des travaux d’infrastructures mal réalisés dès le départ.
De plus, la population de Vallée-des-Prêtres a explosé ces 20 dernières années. « Des flots de résidents se sont installés chez nous. Plusieurs morcellements ont vu le jour, et des centaines de maisons ont été bâties », ajoute Rajesh.
« Autrefois, les habitants avaient recours aux fosses d’aisance. Ils ne rencontraient pas ce type de problème. Le chemin n’était pas pollué par l’eau provenant des toilettes. C’est franchement dégoûtant ce que nous subissons actuellement. Les travaux du tout-à-l’égout sont censés être un symbole du développement moderne. Assainir notre environnement, et permettre aux gens de vivre avec un niveau d’hygiène élevé, ce n’est pas trop demander », affirment ces protestataires.
Ils dénoncent le fait de devoir payer pour un service municipal déficient. « Et l’on parle de réviser à la hausse la facture de l’eau et de la Wastewater Management Authority. Cette mesure sera pire si la Central Water Authority est privatisée », se plaint Sachin.
Naseeruddin prend le bus à l’arrêt situé près de l’ancienne école, à proximité d’une bouche d’égout. « Je plains tous ces usagers (étudiants, employés et autres voyageurs) dont les vêtements sont souillés par les éclaboussures lorsque des chauffeurs peu compatissants passent à toute vitesse avec leurs véhicules. Les motocyclistes subissent le même calvaire. » Les usagers implorent les autorités concernées de prendre les mesures qui s’imposent pour résoudre ce problème. Ils réclament la visite d’un député de l’endroit.
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