Une journée à ne pas mettre le nez dehors: le Rainy Wednesday des automobilistes du Nord

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10325","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-17705","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Fond-du-Sac"}}]] Le sort du Village Hall de Fond-du-Sac devrait alerter les autorités sur la vétusté des systèmes d’évacuation des eaux pluviales.

</div> [row custom_class=""][/row] On rencontre les premiers obstacles déjà à Mon-Choisy, où sur une dizaine de mètres, l’eau s’est accumulée sur la partie gauche de la route. Seule la partie en sens inverse est praticable. Heureusement que les chauffeurs font preuve de compréhension dans ces moments-là. Ils vous cèdent le chemin, même lorsqu’ils ont priorité. [row custom_class=""][/row]

La galère

Plusieurs parties de la plage sont carrément inondées. Ouf, premier obstacle franchi haut la main. Mais à la radio, les mauvaises nouvelles n’arrêtent pas. La gare du Nord est inondée et plusieurs ruelles de Port-Louis sont impraticables. Au même moment, les proches et collègues appellent pour informer des rues et ruelles à ne pas emprunter. « Oublie Tranquebar et Vallée-Pitot », dit l’un. Un autre indique que la rue La Poudrière est inondée. La radio confirmera cette nouvelle plus tard. On se dit qu’après avoir rejoint l’autoroute, à partir du rond-point de Calebasses, il va falloir rester sur la M2 autant que possible. On s’imagine que cela ne doit pas être facile de circuler à Port-Louis. Déjà par beau temps un jour de semaine, c’est la galère. Avec un temps pareil, cela doit être carrément l’enfer. Deuxième obstacle en vue : une eau boueuse traverse violemment le ‘Chemin 20 Pieds’ juste avant le rond-point à côté de la caserne des pompiers à Triolet. Elle doit sûrement provenir des champs inondés situés derrière l’entrepôt de Triolet Bus Service. Des automobilistes hésitent et se rangent sur le côté. Deux motocyclistes rebroussent chemin. Ceux au volant d’un tout-terrain, d’un van ou d’un minibus ne réfléchissent pas et s’engagent. Ce sont les ‘petites’ voitures, les monospaces, qui craignent la ‘noyade’ (du moteur). Il aura fallu que le conducteur d’une Nissan Micra fasse preuve de courage pour que les six ou sept autos se jettent à l’eau. Si la Micra passe, second obstacle franchi.

Dernière haie

Mais l’automobiliste habitant le Nord n’est pas au bout de ses peines. La route reliant Arsenal à Solitude est impraticable. Il faut faire un détour par le by-pass Solitude-Triolet. Mais à la hauteur de la pharmacie d’Arsenal, entre les deux dos d’âne, plus d’un mètre d’eau. Les petites voitures doivent faire un nouveau détour cette fois en prenant la route reliant Morcellement St-André à Arsenal. Sauf que dans le virage, à la hauteur de Moda Shoes, l’eau s’est accumulée et fait une cuve. [row custom_class=""][/row] Impossible pour les petits véhicules de traverser. Retour donc vers la pharmacie Arsenal à travers la ruelle, inondée également, passant à proximité de l’ex-école de dentisterie Mauras. Les quelques maisonnettes en tôle sur le côté gauche sont totalement noyées. Leurs occupants s’affairent vainement à évacuer l’eau. Trois à quatre obstacles franchis, on se retrouve aux feux à Arsenal. Les plus malins prennent à gauche pour rejoindre l’autoroute. Les malchanceux, eux, prennent à droite et se retrouvent, juste avant la station-service Indian Oil devant une cuve d’eau d’une profondeur d’au moins 1 m 50. Il va falloir jouer serré. C’est la dernière haie avant l’autoroute. [row custom_class=""][/row] Ceux qui la franchissent avec succès débouchent finalement sur l’autoroute, où ils peuvent enfin mettre le cap sur Port-Louis. D’autres obstacles – files interminables, débris et routes en partie inondées – vont se dresser en travers de leur chemin. Quant à ceux qui auront décidé de rebrousser chemin et de rentrer à la maison, ils devront affronter une nouvelle fois les difficultés rencontrées plus tôt. Entre-temps, Raj Dayal, ministre de l’Environnement, évoque sur Radio Plus les pluies diluviennes du Black Saturday. Nombre de personnes ayant vécu ce triste épisode ont dû avoir un frisson. Et après tant de peine, une fois à destination ou à la maison, la radio annonce que le gouvernement a décidé de permettre aux fonctionnaires de rentrer chez eux et a lancé un appel au secteur privé pour en faire de même. Décidément, ce n’était pas un jour pour sortir de chez soi !