Tronçon de la route entre Ripailles et Verdun : plus de 5 ans pour la réparation de 300 mètres

Les automobilistes devront prendre leur mal en patience. Ce n’est pas de sitôt que le tronçon de 300 mètres entre Ripailles et Verdun sera opérationnel. Rien que pour cette route, le gouvernement a dépensé plus de Rs 5 milliards.

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Encore du retard pour les travaux sur le tronçon Ripailles/Verdun. L’expédition des matériaux de construction a pris du retard. « Le transport maritime des matériaux de construction devait être fait de La Réunion mais en raison de la manifestation des gilets jaunes dans l’île, cela a pris du retard », explique un proche du dossier. Ce dernier souligne que ce n’est que vers la fin du mois de mars ou début avril 2019 que cette partie de l’autoroute Terre-Rouge/Verdun sera opérationnelle. « S’il n’y avait pas eu ce problème à La Réunion ce travail aurait pu être achevé d’ici à la fin de décembre ou au début de l’année prochaine. Mais tel ne sera pas le cas.

Des 180 pilotis à installer, il nous en reste encore une centaine à placer. Avec l’installation de 3 pilotis quotidiennement, ce n’est qu’en janvier que les travaux structuraux seront terminés », fait-il comprendre.

Avec ce qui s’est passé sur ce projet, tous les grands projets routiers dorénavant devront subir des tests géotechniques. « Il faut bien comprendre le terrain et, par la suite, on peut commencer à faire le design. Partout où il y aura des projets, on aura d’abord la maîtrise géotechnique du sol », explique-t-on du côté du ministère des Infrastructures publiques. L’une des raisons du retard de la construction sur les 300 mètres, c’est le fait que la pente bougeait et que, quand il pleuvait, l’eau s’accumulait sous la route, sur une distance de 25 à 35 mètres. « Afin de stopper le mouvement de l’eau, le professeur Jean Pierre Magnan, qui est un spécialiste dans le domaine de la géotechnique, a indiqué qu’il fallait utiliser des pilotis. »

Au début, la construction de la route de Terre-Rouge à Verdun devait coûter Rs 2, 6 milliards. Par la suite, il y a eu une deuxième phase au projet, c’est-à-dire le tronçon allant de Verdun à Ébène, et une autre connexion pour aboutir à Valentina, pour la somme de Rs 1, 9 milliard. Les coûts ont ainsi augmenté et la route a englouti un budget de Rs 4, 5 milliards. Mais le plus gros problème, c’est l’apparition des premières fissures. Dès ce moment-là, une course contre la monte a débuté pour les ingénieurs de la Road Development Authority. À ce jour, plus d’un milliard a été ajouté aux Rs 4, 5 milliards pour les réparations de cette route.