Les fouilles pour retrouver le cadavre d’un Bangladais, supposément tué et enterré par Umyaad Aryaaz Ebrahim, n’ont pas pu reprendre mardi en raison de la défaillance mécanique de la pelleteuse utilisée. La police envisage de faire appel au privé pour en obtenir une. De leur côté, les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour éclaircir les récentes déclarations du prévenu.
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N’ayant rien trouvé lundi, la police devait reprendre les fouilles le mardi 7 novembre 2023, à Deux-Bras, dans le champ indiqué par Umyaad Aryaaz Ebrahim. Mais les recherches pour tenter de trouver le cadavre du travailleur Bangladais que ce dernier dit avoir tué et enterré n’ont pas pu se faire. Raison : la pelleteuse de la Special Mobile Force utilisée pour l’opération est sujette à une défaillance mécanique.
C’est d’ailleurs pour cela que la fouille a dû être interrompue lundi après-midi. Si des réparations ont été entamées, elles n’ont toutefois pas abouti. La police contemple l’idée de solliciter les services d’une société privée pour obtenir une pelleteuse.
En raison du mauvais temps et de l’avis de fortes pluies, aucune date n’a été avancée jusqu’ici pour la reprise des fouilles. En attendant, les enquêteurs ne chôment pas. Ils approfondissent leurs investigations pour faire la lumière sur les récentes déclarations faites par Umyaad Ebrahim au sujet de l’ouvrier bangladais.
À ce jour, les policiers n’ont toujours pas l’identité de la présumée victime. Leur tâche pour la déterminer s’annonce laborieuse, compte tenu du nombre de travailleurs étrangers qui sont portés disparus dans les postes de police de l’île.
C’est lors d’un interrogatoire filmé par les hommes de l’assistant surintendant de police Vikas Seebaruth de la Major Crime Investigation Team (MCIT), qu’Umyaad Ebrahim a fait ces aveux. Il leur a dit qu’il a tué un individu ressemblant à un Bangladais qui s’aventurait dans le champ qu’il était chargé de surveiller en tant que vigile. Selon le présumé meurtrier, cet homme aurait volé des légumes et c’est pour cela qu’il l’aurait éliminé.
Après s’être mis à table, Umyaad Ebrahim, qui est incarcéré, a été sorti de sa cellule pour conduire les policiers sur les lieux. En arrivant, il a fait ressortir que le champ, qui est désormais occupé par un nouveau locataire qui cultive des légumes et des fruits, a subi des développements. Puis il a indiqué l’endroit où il a creusé puis enterré la victime.
Aucun reste humain n’a toutefois été découvert lundi après une journée de recherches par les soldats de la SMF. Umyaad Ebrahim aurait également dit aux enquêteurs qu’en sus du Bangladais, il aurait tué deux autres hommes. Ces crimes remonteraient à plusieurs années.
La MCIT a démarré un minutieux travail de terrain pour glaner le maximum d’informations sur cette affaire. Elle essaie de déterminer la véracité des propos d’Umyaad Ebrahim et d’obtenir des détails sur l’identité de ces deux autres présumées victimes.
C’est en 2021 que la police a mis fin aux frasques du prévenu. La police avait ouvert une enquête après la disparition de sa petite amie Zahira Ramputh. Umyaad Ebrahim avait été arrêté puis soumis à un interrogatoire serré. Il avait avoué l’avoir tuée et l’avoir enterrée dans un verger de letchis où il exerçait comme vigile.
Le lendemain, il avait levé le voile sur la disparition de sa seconde petite amie, Hema Coonjobeeharry. Les fouilles menées par la police avaient abouti à la découverte des restes de ces deux femmes qui étaient toutes deux âgées de 40 ans.
Depuis ce double meurtre, Umyaad Ebrahim est incarcéré à la prison de Beau-Bassin. Le lundi 6 novembre 2023, la cour a émis un ordre pour qu’ils conduisent les enquêteurs sur le lieu où il dit avoir enterré une autre victime. Affaire à suivre.
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