Les années se suivent et se ressemblent à la Bourse de Maurice. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Parce que les investisseurs internationaux continuent à quitter la plateforme locale pour placer leur argent dans d’autres juridictions.
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Entre le 3 janvier et le 29 juin, les fonds internationaux ont été vendeurs nets à hauteur de Rs 768,8 millions (la différence entre des ventes de Rs 2,09 milliards et des achats de Rs 1,32 milliard). C’est ce qui ressort des données boursières compilées et relayées par Swan Securities Ltd. Le montant des retraits étrangers est en baisse par rapport à la période similaire de 2017.
Les investisseurs internationaux ont été vendeurs sur les deux principaux groupes financiers du pays, soit le MCB Group Ltd et la SBM Holdings Ltd. Pour le premier nommé, le montant net vendu a été de Rs 136,12 millions. Dans le cas de la SBM Holdings, le désengagement se chiffre à Rs 148,47 millions. En troisième position on retrouve Grit Real Estate Income Group à hauteur de Rs 83,16 millions.
Un analyste explique, sous le couvert de l’anonymat, qu’il faut situer la plateforme mauricienne par rapport au reste du monde. Maurice fait partie des marchés frontières et des pays qui ont le potentiel de se transformer en économies émergentes. Ce sont des marchés, ayant des valeurs sûres en termes boursiers, que des gestionnaires de fonds axés sur l’Afrique ne peuvent ignorer. Tout se fait en tenant compte des réalités économiques, dont la croissance, les perspectives des grandes sociétés et le taux de change.
« Si un gestionnaire de fonds décide de quitter Maurice, cela signifie qu’il entrevoit des opportunités plus prometteuses ailleurs et ils s’engagent dans des pays où les fondamentaux sont plus positifs qu’ici. Nous ne pouvons occulter la dépréciation de la roupie face au dollar américain, par exemple. S’ils veulent rapatrier des fonds, ils risquent de perdre à l’avenir. Autant donc effectuer ces transactions maintenant et minimiser les pertes sur l’investissement ou s’en sortir avec des profits moindres », explique l’analyste.
Si en eux-mêmes les chiffres démontrent un ralentissement semestriel, la situation s’est toutefois corsée quand on tient compte des transactions exceptionnelles lors des six premiers mois de 2017. L’une d’elles concerne New Mauritius Hotels Ltd, premier opérateur touristique du pays. En mars 2017, le désinvestissement net a été de Rs 607,7 millions car de nombreux investisseurs étrangers ont accepté l’offre des principaux actionnaires que sont ENL Land Ltd et Rogers.
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