Quatre adultes et deux enfants sont sans abri. La tente qui les abritait a été démolie sans ménagement, et cela, en leur absence. Ils ont perdu leurs meubles et effets personnels. L’intervention du ministère est réclamée.
« Cela fait 43 ans que nous habitons à Terrason, Pointe-aux-Sables. Le terrain que nous occupions appartient à une société coopérative. L’an dernier, nous avons reçu une mise en demeure, nous informant qu’un procès aurait lieu en décembre 2015 », relate Jean-Luc. Hélas, sa mère n’a pu se rendre devant la justice et n’a donc pu solliciter un délai. « Entre-temps, j’ai entrepris des démarches auprès de certaines personnalités pour tenter de trouver une solution. Certaines personnes ont promis d’intervenir en faveur de ma famille afin que nous obtenions soit un terrain soit un logement. »
Jean-Luc affirme que, face à l’avis d’expulsion, sa famille a effectivement évacué le logis qu’elle occupait. Sauf, que forts du soutien des forces vives de la localité, ils ont installé une tente sur ledit terrain afin qu’ils puissent s’y abriter et préserver leurs meubles, jusqu’à ce qu’ils se trouvent un toit.
Le mardi 17 mai fut un jour tragique pour Jean-Luc. Un voisin l’informe que leur tente et leurs biens « ont été détruits » par un tracteur JCB et ce, en présence de policiers. « J’ai appris qu’une voisine a tenté de les empêcher de commettre cet acte, mais elle a été malmenée par ces responsables de la société coopérative. Je sais que nous sommes dans l’illégalité, mais je pense que le propriétaire aurait dû m’informer d’abord qu'il voulait tout détruire. Dire qu'ils ont fait cela en notre absence ! C’est un crime dont ils se sont rendus responsables. N’ont-ils pas de cœur pour agir ainsi ? » s’interroge Jean-Luc.
Le Défi Quoitidien a sollicité le ministre Alain Wong, député de la circonscription no1. Il nous a confié être au courant de la situation de cette famille. « Je leur ai même rendu visite. Cette famille a soumis une demande pour un logement. Hélas, la liste d’attente est longue. Nous avons tenté de leur trouver un logis à louer, mais ils n’ont pas les moyens de payer un loyer. Toutefois, je condamne fermement cet acte de vandalisme commis par les membres de cette coopérative. »
Des sanctions contre la coopérative
Alain Wong dit en avoir parlé à Sunil Bholah, ministre des Coopératives, pour réclamer des sanctions contre les responsables de cette société. « Nous n’acceptons pas cette façon de faire. Il ne faut pas penser que l’ordre vient du gouvernement. Nous ne pouvons rester insensibles devant une telle situation de détresse. Il y a des enfants qui souffrent de cette situation. Nous nous activons pour leur trouver un logement. » Le ministre précise qu’un ordre d’expulsion ne signifie pas qu’il faille agir de manière agressive, en violation des droits des personnes expulsées. Alain Wong précise que sa conseillère est présente sur place pour noter les besoins de la famille et leur apporter un soutien. « Je ne comprends pas l’attitude des policiers face à une telle violence. Ils auraient dû intervenir pour que les choses se passent en douceur… »Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !