Sur fond de jalousie : il tente de brûler vive sa compagne

Une crise de jalousie a failli être à feu et à sang. Priscilla (prénom modifié), 37 ans et une habitante du Sud, vit depuis 13 ans avec son compagnon, âgé de 53 ans. Le dimanche 1er juillet, une dispute éclate. Son compagnon lui reproche d’être infidèle. Il l’agresse avec une assiette et une bouteille. Puis, emporté par la colère, il essaye de la brûler vive… 

Priscilla confie avoir rencontré Michel (prénom modifié), un maçon, grâce à sa sœur. Ils se mettent ensemble et ont une fille. « Li ti zalou terib, li pa fer mwa konfyans e souvan li fer koler, me avan li ti ziss zoure, li pa ti bate », confie  Priscilla. Cette dernière accepte tant bien que mal cette situation.

Mais tout s’est corsé lorsque son compagnon croit qu’elle voit un autre homme. « Un de ses amis, que je ne connais pas, m’a vue sur Facebook. Lors d’une conversation avec Michel, il lui a montré ma photo et lui a demandé s’il me connaissait. Il a cru qu’il était mon amant  », raconte Priscilla. Elle dit lui avoir assuré n’avoir personne d’autre dans sa vie. Le 1er juillet, la tension est montée d’un cran. Vers 10 heures alors que Priscilla s’affaire dans la cuisine, Michel l’interpelle. « Je faisais la vaisselle et une nouvelle querelle a éclaté à propos de ma photo. Michel a pris une assiette pour me frapper à la tête  », indique-t-elle. Pour se défendre, elle le bouscule avant de se réfugier dans leur chambre. «  Il m’a suivie et m’a agrippée par les cheveux », ajoute-t-elle. 

«Aster mo bril twa !»

Priscilla reste immobile et Michel s’en va. Elle ne se doute pas de ce qui va suivre. « Il est revenu avec un 0,5 litre contenant du thinner et il m’a dit aster mo bril twa. Il est ressorti pour aller chercher des allumettes. J’en ai profité pour quitter la maison. » Elle se rend immédiatement au poste de police de la région pour demander de l’aide. Accompagnée de policiers, Priscilla revient sur place. Le corps couvert de blessures, elle est conduite à l’hôpital pour les premiers soins avant d’être autorisée à partir.

Michel est arrêté, lundi, et a comparu, le lendemain, devant la cour de Souillac sous une charge provisoire d’agression. « J’ai fait une demande de Protection Order », dit Priscilla.