Les pilules et stimulants sexuels, trouvés dans les coffres-forts de Navin Ramgoolam, ont été mis en lumière par Pravind Jugnauth à l’Assemblée nationale, le mardi 16 mai. Ce qui a suscité de vives réactions. Cette situation a été abordée dans l’émission Au cœur de l’info, animée par Florence Alexandre et Prem Sewpaul.
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Le niveau des débats à l’Assemblée nationale a été abordé. Pour le consultant, Subash Gobine, « le Mouvement socialiste militant (MSM) fait du damage control après la stag party et se débat pour s’en sortir ».
Subash Gobine poursuit que dans un deuxième temps, il y a un problème à long terme. « Ramgoolam est un mythe et il faut le démythifier. Les autres adversaires ne le fatiguent pas autant que Navin Ramgoolam. Il faut le dévaluer, peu importe le moyen », dit-il.
Il poursuit que le MSM pensait que cette stratégie allait porter ses fruits. Mais il est sceptique. « La plupart des personnes ne sont pas choquées. Ce qui aurait été damaging serait si on avait trouvé de la drogue synthétique ou du gandia dans le coffre-fort de Navin Ramgoolam », estime-t-il.
Subash Gobine évoque aussi une dégradation du niveau des débats à l’Assemblée nationale. Il déplore l’attitude du speaker qui, selon lui, n’agit pas comme arbitre, mais comme bouncer. « Il est le plus grand fighter du MSM », lance ce dernier.
Prithviraj Putten, ancien Deputy Speaker dit qu’il a été « choqué, mais pas surpris » par ce qui s’est passé mardi à l’Assemblée nationale. « J’ai eu la chance de travailler avec SAJ, Paul Bérenger, Navin Ramgoolam et Xavier-Luc Duval. J’ai eu une riche expérience. La façon de parler de ce Premier ministre est de très bas étage. C’est un comportement indigne d’un Premier ministre. Il lui manque un savoir-faire. Il lui manque une culture intellectuelle », dit-il.
Il ajoute qu’il a aussi été choqué par la façon de faire du speaker qui n’a pas arrêté le Premier ministre. « C’est une question qui devait être rejetée dès le départ. C’est un complot politique. »
Anil Gayan, ancien ministre, déclare qu’il ne comprend pas la pertinence de cette question huit ans après l’épisode du coffre-fort. Il estime que le chef du gouvernement a été mal conseillé. « Il faut maintenir un certain niveau. Ce n’est pas approprié de discuter de la santé et des pilules de quelqu’un à l’Assemblée nationale. Il a voulu dénigrer Ramgoolam, mais il y a eu une vague de sympathie pour ce dernier. »
Anil Gayan ajoute de plus que le speaker doit veiller à ce que tous les membres soient traités de la même manière. Le Premier ministre a dit qu’il a donné le maximum d’informations. « Ce qui doit être le cas à chaque fois qu’il répond à une question. Il ne peut pas être sélectif. »
Padma Utchanah, présidente du Ralliement citoyen pour la patrie, évoque une scène pitoyable. Ce qui, selon elle, n’est pas digne d’un Premier ministre. « Faute de pouvoir se hisser comme un homme d’État, il se hisse comme un voyeur d’État », estime-t-elle.
Pour Nita Deerpalsing, ancienne députée, là où il y a le pouvoir, il y a des abus. Selon elle, le Premier ministre dispose de trop de pouvoir. « Il est grand temps de retirer les pouvoirs discrétionnaires du Premier ministre », préconise-t-elle.
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