Victime d’un cambriolage audacieux, elle se dit choquée que le suspect s’en sorte avec 90 heures de travaux communautaires. Il est pourtant en liberté conditionnelle pour un vol de moto.
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La victime garde toujours les séquelles de ce cambriolage. Elle dit vivre depuis dans l’angoisse. Stella, la cinquantaine, raconte sa terrible mésaventure. « À la mi-novembre 2015, j’étais en vacances chez mon fils. Le 30 novembre 2015, ma voisine m’appelle pour me demander si j’étais passée à la maison dans la journée.
La voisine me dit avoir entendu du bruit et une échelle, qui mène au balcon arrière, avait été déplacée. » Stella habite à l’étage, elle n’est pas inquiète outre mesure, mais demande à la voisine de vérifier si tout est fermé. D’en bas, cette dernière fait le tour de la maison : « Non, tout est ok. »
Le 3 décembre, Stella rentre chez elle. C’est la consternation dès qu’elle ouvre la porte. Les tiroirs de sa table d’ordinateur sont béants, une porte vitrée du meuble de la télé est cassée. La chambre d’amis est sens dessus dessous, tous ses vêtements et autres objets jonchent le sol et recouvrent les lits. La porte qui mène au balcon est grande ouverte. Dans la salle à manger, elle n’en croit pas ses yeux. Les antivols ont été arrachés. Dans la cuisine, le frigo dévalisé est ouvert et dégouline. La salle de bains a été vidée des crèmes et parfums de valeur. Tous ses bijoux ont disparu : il y en avait pour
Rs 90 000 environ. « Ces bijoux avaient une grande valeur sentimentale, ils me venaient de mes grands-parents, de maman, de mes tantes, de mon mariage. »
La victime s’effondre en sanglots, alerte ses parents et amis. Elle téléphone au poste de police de Pointe-aux-Sables qui envoie une équipe de la SOCO. Elle consigne une déposition. C’est la première fois qu’elle est victime d’un vol. Depuis, elle vit un véritable traumatisme, surtout qu’elle ignore qui a pu entrer chez elle. Elle a peur. « Je me sens salie, violée dans mon intimité, dégoûtée que des inconnus aient fouillé ma maison, touché mes vêtements. C’est horrible. Ils ont dû veiller mes allers et venues avant d’agir au moment propice. Je me sens épiée, guettée, en danger, même si on me rassure qu’ils ne reviendront pas », confie Stella.
Capturé un an après
Un an après, en décembre 2016, la CID de Port-Louis Sud met la main sur l’auteur du vol chez Stella. C’est un jeune de 26 ans, habitant de la localité et neveu du propriétaire qui loue sa maison à Stella. Ce dernier est poursuivi pour vol avec effraction. En février 2017, la cour intermédiaire le déclare coupable et le voleur s’en sort avec une peine de 90 heures de travaux communautaires.
Stella est scandalisée. « Je vis seule. Le soir, je transpire d’angoisse, je panique. Je vois des hommes près de mon lit, tripatouillant mes affaires. Je sursaute en pleine nuit à en devenir parano et je téléphone à mes proches pour qu’on me rassure et m’apaise. J’ai perdu le fruit d’une vie de travail et voilà que cet individu n’écope que de 90 heures de travaux communautaires. Je n’ai pas l’impression que justice m’ait été faite. Je me sens doublement volée…», conclut Stella.
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