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À Stanley, Rose-Hill : Priscilla Vencanah, 47 ans, tuée par un époux jaloux

Priscilla, 47 ans, a reçu plusieurs coups avec une arme tranchante. La scène de crime a été sécurisée pour les besoins de l’enquête.
  • Le suspect activement recherché par la police 
  • Une cousine : « Li abitie gagn bate ar so misie ki zalou »

Scène effroyable dans la demeure familiale des Vencanah, à la rue La Reine, Stanley, dans les premières heures du mardi 24 décembre. Peroujoodee Vencanah, aussi connue comme Priscilla, âgée de 47 ans, a été retrouvée sans vie dans le garage, victime d'une agression brutale. Le principal suspect est son époux, Suraj N., qui est activement recherché. Depuis ce drame, il demeure introuvable, selon les proches de la victime.

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Les enquêteurs de la Brigade criminelle (CID) de Stanley et de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) sont mobilisés pour le retrouver. « Li ti pe santi li an danze ek li abitie gagn bate ar so misie ki zalou », confie une cousine de Priscilla au Défi Quotidien. Pour l’heure, les motifs de cette agression mortelle restent flous.

C’est peu après une heure du matin, le mardi, que le père de Priscilla, âgé de 71 ans, a découvert le corps de sa fille. Très inquiet de ne pas la voir rentrer, il avait alerté la police. Toutefois, après leur passage, il a poursuivi ses recherches seul. Dans le garage, il a été confronté à l’horreur : « Miray, sali, plafon, partou disan tinn fane », raconte une cousine de la victime.

Priscilla était toujours en uniforme de travail, portant ses chaussures. Elle aurait reçu plusieurs coups portés avec une arme tranchante et un objet contondant. Selon les proches, l’alerte avait été donnée lorsque le père avait essayé de joindre Priscilla au téléphone sans succès. Lors d'un appel, c’est son époux qui avait répondu, prétextant qu’elle était indisposée pour parler. Troublé par ces explications évasives, le père avait alors signalé la disparition au poste de police de Stanley, mais cette intervention n’avait rien donné. Peu après, il a décidé de continuer à chercher par lui-même, ce qui l’a mené à cette macabre découverte.

Les limiers de la MCIT et de la CID ont aussitôt ouvert une enquête pour meurtre. Des éléments de la police scientifique (SOCO) ont été mobilisés sur les lieux. Le téléphone cellulaire de la victime demeure introuvable, tandis que des images de caméras CCTV ont révélé la présence de Suraj N. quittant les environs sur le siège passager d’un véhicule dans la nuit de lundi à mardi.

Des battues ont été organisées dans la région de Moka, où réside le suspect, mais ce dernier reste introuvable. Selon les informations recueillies, lundi avant son décès, Priscilla s’était rendue à son travail et avait passé l’après-midi dans un salon de coiffure. Elle était rentrée chez elle plus tard, où l’irréparable s’est produit.

Un passé de violences conjugales

Les proches de Priscilla décrivent une relation maritale tumultueuse marquée par des épisodes de violences répétées. « Li ti pe gagn extra bate ar misie-la », déplore sa cousine. Ils s’étaient rencontrés sur Facebook et s’étaient mariés en janvier. Rapidement, leur union avait pris un tournant dramatique. Les proches rapportent que Priscilla avait plusieurs fois déposé plainte pour violences domestiques au poste de police de Saint-Pierre.

Malgré ces signalements, Suraj N. avait été relâché chaque fois. « Après de violentes disputes, souvent causées par la jalousie excessive de son époux, elle allait chez son papa », explique une proche. Elle avait récemment quitté le domicile conjugal une énième fois, revenant chez son père à Stanley seulement une semaine avant le drame. 

« Samedi, li ti pe dir mwa, pa less personn rantre », dit-elle encore.

Pour la famille de Priscilla, le choc est immense. « C’était une maison pleine de vie, et maintenant elle est marquée par une tragédie », confie la cousine, sous le choc. La victime, salariée d’Air Mauritius, était connue pour sa gentillesse et son dévouement envers sa famille.

Selon la proche, Priscilla avait exprimé des craintes croissantes pour sa sécurité ces derniers jours. « Li ti pe santi li an danze », dit-elle. Malheureusement, ces prémonitions se sont avérées fondées.

L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin et le Dr Prem Chamane à la morgue de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo a conclu que Priscilla avait succombé à des blessures au crâne. 

  • defimoteur

     

 

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