Dirigée par Gavin Glover, une délégation s’est envolée mardi soir pour la Grande-Bretagne. Cela dans le cadre des négociations avec le Royaume-Uni sur la rétrocession de l’archipel des Chagos.
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Le comité interministériel sur les Chagos, présidé par le Premier ministre Navin Ramgoolam, s’est réuni mardi en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont Paul Bérenger, Premier ministre adjoint, Gavin Glover, Attorney-General, Ritish Ramful, ministre des Affaires étrangères, ainsi que des hauts fonctionnaires. Cette rencontre a permis de finaliser les détails avant le départ d’une délégation mauricienne pour Londres dans le cadre des négociations avec le Royaume-Uni sur la rétrocession de l’archipel des Chagos.
La délégation mauricienne, qui s’est envolée mardi soir, est dirigée par Gavin Glover. Elle comprend également le constitutionnaliste Milan Meetarbhan, le Solicitor-General Dhiren Dabee, et d’autres spécialistes du dossier Chagos.
Ces discussions s’inscrivent dans la continuité des négociations entamées après les élections générales pour revoir certains aspects de l’accord politique conclu le 3 octobre dernier entre Pravind Jugnauth, alors Premier ministre, et son homologue britannique, Keir Starmer. Il y a environ deux semaines une délégation britannique s’était rendue à Maurice pour formuler des contre-propositions au sujet de propositions faites par le nouveau gouvernement mauricien.
Le nouveau pouvoir, conduit par Navin Ramgoolam, souhaite revoir trois points essentiels de cet accord. Le premier concerne la durée du bail sur Diego Garcia, où est située la base américano-britannique.
L’accord initial prévoyait un bail de 99 ans renouvelable, une disposition jugée trop contraignante. Le second point porte sur le libellé de l’accord, notamment la formulation autorisant le Royaume-Uni à « exercer la souveraineté de Maurice » sur Diego Garcia, ce qui pourrait être perçu comme une cession implicite de contrôle pour une période prolongée de 198 ans (99 ans renouvelables une fois). Enfin, le troisième point concerne le volet financier de l’accord, jugé insuffisant par la partie mauricienne.
Dans un communiqué conjoint publié le 20 décembre dernier, le Foreign, Commonwealth & Development Office britannique et le gouvernement mauricien avaient réaffirmé leur engagement à conclure rapidement un traité garantissant une souveraineté mauricienne sur les Chagos, tout en préservant la sécurité et l’opérationnalité de la base de Diego Garcia. Cependant, des sources mauriciennes estiment que ce dernier round de discussions n’est probablement pas encore décisif, bien que les progrès soient jugés encourageants.
Le dossier des Chagos, hautement sensible, notamment dans le cadre de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier comme président des États-Unis, reste un enjeu stratégique majeur pour Maurice, tant sur le plan diplomatique que géopolitique. Le camp Trump ne serait, en effet, pas favorable à une rétrocession de l’archipel des Chagos. La délégation mauricienne espère obtenir des avancées significatives à Londres pour résoudre ces différends et établir un accord plus favorable à Maurice.
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