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Souveraineté de Maurice sur les Chagos: Jean-Claude de l’Estrac prône le combat politique, pas la bataille juridique

Le secrétaire-général sortant de la Commission de l’océan Indien estime que Port-Louis devrait se concentrer sur le non-respect de la résolution 1514 devant les Nations unies concernant le démembrement des Chagos plutôt que de saisir la Cour internationale de justice.

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Maurice devrait se concentrer davantage sur son combat politique sur le plan international pour la souveraineté des Chagos que de s’investir dans des batailles juridiques qui pourraient la desservir. C’est l’opinion exprimée par Jean-Claude de l’Estrac dans le Grand Journal, sur Radio Plus, le jeudi 7 juillet. Le secrétaire-général sortant de la Commission de l’océan Indien (COI) dit ne pas comprendre les « gesticulations subites » de l’Hôtel du gouvernement sur le dossier Chagos. Répondant aux questions d’Abdoollah Earally, l’auteur de L’an prochain à Diego Garcia a rappelé les grandes lignes entourant l’excision de l’archipel avant que Maurice n’accède à l’Indépendance. Il a fait ressortir que les Britanniques savaient parfaitement qu’ils devaient avoir le consentement des hommes politiques mauriciens pour cet exercice, mais que tel ne semblait pas vraiment être le cas pour ces derniers. Si Maurice saisit la Cour internationale de justice, la Grande-Bretagne pourra faire valoir cet argument, en précisant avoir procédé à une acquisition pour 3 millions de livres sterling. « Il y a deux façons de voir le dossier. Sur le plan politique, nous pouvons saisir l’Assemblée générale des Nations unies par rapport à la résolution 1514, en faisant ressortir que la Grande-Bretagne a violé le droit international. Quant au volet juridique, je prends mes précautions. Posons-nous la question : quelle sera la défense des Britanniques ? L’ensemble des documents démontrent que l’excision s’est faite en accord avec Maurice et les Seychelles, à l’issue de nombreuses discussions. Sir Anerood Jugnauth était leader de l’opposition en 1980. Il avait voulu faire voter une résolution devant l’Assemblée nationale afin que les Chagos soient intégrés au territoire Mauricien. Sir Seewoosagur Ramgoolam et Harold Walter finn dir nou pou ridikiliz nou kar nounn vande... Mem Walter dir sa nouvo teritwar britanik la kouma teritwar franse d’outremer », a souligné Jean-Claude de l’Estrac. Il a ajouté que si Maurice voulait réellement que les choses bougent, elle aurait dû réagir en 2014. Une clause de la location-bail des Chagos aux Américains par les Britanniques stipule que tout amendement à leur accord doit se faire deux ans avant le renouvellement du contrat pour une durée additionnelle de vingt ans. Jean-Claude de l’Estrac a, néanmoins, déclaré que sir Seewoosagur Ramgoolam voulait négocier une location à 7 millions de livres, que les Britanniques lui ont proposé un paiement d’un million et qu’il n’a pu récolter que 3 millions, d’où le départ du Parti mauricien social-démocrate de son gouvernement.

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