Après un peu plus de dix ans de parution, le quotidien Le Matinal a mis un terme à ses activités, mardi. Ce titre ne sera plus dans les kiosques à partir de ce mercredi matin. La décision a été prise par le Receiver Manager, Sattar Hajee Abdoula.
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« Les dettes de la compagnie se situent entre Rs 80 m et Rs 100 m. Il n’y a plus d’argent dans les caisses », explique Sattar Hajee Abdoula. La compagnie doit également plusieurs millions de roupies à la Mauritius Revenue Authority (MRA), au National Pensions Fund et au National Solidarity Fund. Le bâtiment, l’imprimerie et les autres actifs de la compagnie seront vendus incessamment, indique le Receiver Manager. Environ 80 employés sont touchés par cette fermeture. Sattar Hajee Abdoula explique qu’il ne sait pas pour l’instant comment payer le salaire des employés, car il n’y a pas d’argent dans les caisses. Ils n’ont pas touché leur salaire depuis plusieurs mois, précise-t-il. Par ailleurs, la police a été mandée sur les lieux, afin de calmer les esprits, durant la journée de mardi, quand la nouvelle a été annoncée. Plus d’une cinquantaine des plaintes aurait été enregistrée au ministère du Travail. La compagnie doit plus de Rs 200 000 à certains employés. C’est vendredi dernier qu’AAPCA (Mauritius) Limited a été placée sous administration judiciaire. Shri Prakash Singh, le Chief Executive Officer (CEO), et son épouse Neelam Singh, la directrice, font l’objet d’une « objection to departure ». Sollicité par Le Défi Quotidien, mardi soir, le CEO n’a pas souhaité faire de commentaires sur les développements survenus. C’est en 2012 que la compagnie a rencontré ses premiers soucis financiers. La situation s’est détériorée en 2013. En 2014, Shri Prakash Singh a repris la compagnie. Il pensait pouvoir redresser la situation, mais ses efforts ont été vains. Début 2015, la situation s’est corsée. En mars, les salaires étaient payés avec un mois de retard. À la fin de décembre 2015, certains employés n’avaient pas perçu de salaire depuis cinq mois.
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