Soonanda Mohan, 25 ans, atteinte de trisomie 21, a succombé à un arrêt cardiaque dans la soirée du mercredi 1er décembre. Soit environ 36 heures après s’être fait injecter sa troisième dose de vaccin. Par le passé, la victime avait toutefois subi trois interventions chirurgicales, dont une opération du cœur.
Les membres de la famille Mohan, domiciliés à Goodlands, sont dévastés. Soonanda Mohan, l’aînée de la famille, les a quittés le mercredi 1er décembre. La jeune femme de 25 ans, raconte son père, Amrith, avait reçu sa troisième dose de vaccin (Pfizer) environ 36 heures plus tôt. Soit le mardi 30 novembre vers 11 heures à l’hôpital SSRN de Pamplemousses. Rencontré jeudi après-midi, notre interlocuteur explique que sa fille a commencé à se sentir mal deux heures après l’injection.
Son état s’est aggravé dans le courant de la soirée. Souffrant, selon Amrith, de fièvre, de vomissements et de douleurs au ventre, elle a alors été emmenée à la Mediclinic de la région.
« Soonanda a été traitée comme il se doit par les membres du personnel soignant qui lui ont administré les premiers soins. J’ai d’ailleurs remarqué un changement dans l’état de santé de ma fille. Elle est ensuite rentrée à la maison », explique le père.
« Rythme cardiaque très lent »
Mercredi matin, la jeune femme ressent encore une fois des douleurs au niveau du ventre. « Ma fille paraissait très affaiblie », précise Amrith. La famille sollicite son médecin traitant qui ne trouve rien d’alarmant. Mais Soonanda tombe à nouveau malade dans la soirée. « Je dormais à côté d’elle. Soudain, je me suis réveillé en sursaut. Il était environ 22 heures. Ma fille me fixait. Son rythme cardiaque était très lent. Sans plus tarder, nous avons pris l’initiative de la conduire à l’hôpital dans notre véhicule », poursuit le père.
C’est à son arrivée à l’hôpital SSRN de Pamplemousses que la victime aurait rendu l’âme. Le Défi Quotidien dispose d’une copie du certificat de décès. Le document indique que Soonanda Mohan est décédée des suites d’une insuffisance cardiaque gauche sévère («acute left ventricular failure»). La famille Mohan ne blâme aucun membre du corps médical pour la perte de Soonanda. Au contraire, souligne Amrith, « les médecins ont fait tout leur possible pour sauver ma fille ».
Trois interventions chirurgicales
Soonanda Mohan bénéficiait d’un service de santé à domicile en raison de son état. Atteinte de trisomie 21, elle était aussi de santé fragile, selon son père. Elle avait d’ailleurs subi trois interventions chirurgicales depuis son enfance. « À deux ans et demi, elle a été opérée du cœur car une valve était obstruée. Quelques années plus tard, on l’a opérée des oreilles. Enfin, en avril 2020, elle a subi une opération au niveau du ventre dans une clinique », détaille Amrith.
En raison de son handicap dû à la trisomie 21, Soonanda fréquentait une école spécialisée. Si elle éprouvait des difficultés à parler, elle savait s’exprimer autrement, notamment par le dessin. « Tout ce qu’elle touchait se transformait en un véritable tableau », dit son père. Ses proches affirment qu’elle débordait d’énergie. « Ma sœur raffolait des sorties à la plage et des rassemblements familiaux », ajoute Ved, son frère cadet. La dépouille de Soonanda Mohan a été incinérée jeudi après-midi au crématorium de Piton.
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