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Son fils de 15 ans meurt à Makkah en début de mars - Sultana Seekdaur : «Le fait qu’il repose en un lieu béni m’apaise»

Ansaar Khan Seekdaur, 15 ans, est mort à Makkah, après avoir accompli l’Umrah.

À 15 ans, Ansaar Khan Seekdaur est parti à Makkah pour accomplir l’Umrah, mais il n’est jamais revenu. Sa mère, Sultana Seekdaur, tente de surmonter cette perte.

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Il existe des douleurs que le temps ne guérit pas, des absences qui transforment chaque jour en une épreuve silencieuse. Pour Sultana Seekdaur, le départ de son fils Ansaar Khan Seekdaur fut un arrachement brutal, un coup du destin qu’aucune mère ne devrait jamais subir. À 15 ans, son enfant est parti pour Makkah, plein de rêves et de ferveur, mais il n’est jamais revenu. Aujourd’hui, elle vit avec ce vide, avec cette absence qui pèse sur son cœur comme une ombre éternelle.

Le 28 février, Ansaar s’apprêtait à réaliser son rêve le plus cher : accomplir l’Umrah. Entouré de ses deux frères, d’un oncle et d’autres membres de la famille, il était empli d’une excitation mêlée d’un étrange pressentiment. Sa mère, Sultana, se souvient encore de ce moment où il est resté assis près d’elle, silencieux, comme s’il voulait graver son visage dans sa mémoire avant de s’éloigner pour toujours. 

À son arrivée à Makkah, Ansaar se plongea dans la spiritualité de ce lieu saint. Il réalisa son Umrah sans difficulté et contacta sa mère pour lui montrer un tapis de prière qu’il venait d’acheter. Il semblait heureux, serein, absorbé par la grandeur de son voyage. Pourtant, un mal invisible le rongeait déjà.

Le quatrième jour du Ramadan, il commence à vomir de manière incessante. Affaibli, il rompit son jeûne sur avis religieux. Ses douleurs au ventre s’intensifièrent, et malgré les médicaments prescrits à l’hôpital, rien ne semble l’apaiser.

Une lutte contre l’inévitable

Le 9 mars, l’impensable arriva. Ansaar s’effondra, son corps à bout de forces. Transporté en urgence à la clinique, il est admis en soins intensifs. À des milliers de kilomètres de lui, Sultana priait, implorant un miracle, suppliant que son fils lui revienne. La nuit s’étira, interminable, chaque minute pesant comme une éternité.

Mais au matin du 10 mars, la nouvelle brisa tout espoir. Ansaar n’était plus là. Il avait quitté ce monde dans une terre sacrée, loin des bras de sa mère, laissant derrière lui une douleur insoutenable. Son frère, témoin de ses derniers instants, raconta qu’avant de partir, il but de l’eau ZamZam et murmura le kalimah, un dernier souffle de foi avant l’éternité.

Le même jour, son corps fut inhumé au cimetière Al Sharayea, reposant désormais sur une terre bénie. Son sourire innocent et son visage paisible lors de ses funérailles laissèrent une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui l’aimaient. Malgré la souffrance, Sultana trouva un semblant de réconfort dans l’idée que son fils avait eu un destin privilégié, qu’Allah l’avait rappelé à Lui dans la ville la plus sacrée de l’Islam.

Mais rien ne comblera l’absence. Chaque jour, elle revoit son visage, elle entend sa voix résonner dans leur maison vide. Elle se souvient de ses ambitions, de son amour pour ses études de mécanique, de sa ferveur pour l’apprentissage du Coran. Ansaar n’est plus là, mais son souvenir, lui, restera à jamais gravé dans le cœur de sa mère.

Ansaar : « Mo ti kontan mor isi »

« Perdre un enfant est une blessure qui ne se refermera jamais. L’absence d’Ansaar est un poids constant sur mon cœur. C’était un fils aimant, respectueux et attentionné.

Je me souviens du jour de son départ, il était inhabituellement silencieux, comme s’il pressentait quelque chose. Avant d’entrer dans la salle d’embarquement, il m’a regardée et m’a dit : « Mama, mo pe ale ». Ce regard, je le reverrai toujours.

Lorsqu’il est tombé malade, il m’a appelée, sa voix était faible, mais il ne voulait pas m’inquiéter. Même à l’hôpital, il restait calme, acceptant son sort avec une foi inébranlable. Son frère lui demandait de suivre son traitement, mais il a simplement répondu : « Mo ti kontan mor isi ».

Quand j’ai appris son décès, une partie de moi s’est éteinte avec lui. Mais je trouve un maigre réconfort en me disant qu’il repose en un lieu béni. Son sourire et sa lumière me manquent chaque jour, et je le porterai toujours en moi ».

 

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