Une étude, commanditée par le ministère de l’Égalité des genres, indique une hausse des cas de violence conjugale. Ils sont 18,43 % de femmes et 7,48 % d’hommes touchés par ce phénomène.
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Ces chiffres ont été dévoilés lors de l’atelier de travail de deux jours (24 et 25 mai) autour de la violence domestique. À l’issue des travaux, le rapport devrait être validé. La ministre de l’Égalité des genres, Fazila Jeewa-Daureeawoo, n’a pas caché sa préoccupation face à cette situation.
« Le nombre de cas est en hausse, et il y a un gros travail d’éducation aux valeurs à faire auprès des plus jeunes. Les lois ne suffisent pas », indique la ministre. « Au gouvernement, nous faisons ce que nous pouvons pour redresser la situation. Seuls, nous n’avancerons pas. Il nous faut la coopération de la société civile, des organisations non gouvernementales et du secteur privé », souligne-t-elle.
Fazila Jeewa-Daureeawoo précise les diverses causes de la violence domestique. « Nous pouvons avoir la meilleure des lois, mais cela ne l’empêchera pas. Il faut commencer à la base et revoir la façon d’élever nos enfants. » Le rapport aidera le ministère à mieux identifier la direction à prendre pour lutter contre la violence domestique. « Dans certains cas, des femmes meurent sous les coups de leurs conjoints. C’est chagrinant. Alors que le foyer devrait être un lieu sécurisant pour la femme, c’est là qu’elle trouve la mort… »
« La violence domestique comprend la violence psychologique/émotionnelle, physique et sexuelle », précise Riad Sultan, Senior Lecturer Department of Economics and Statistics à l’Université de Maurice. « 18 % des femmes sont concernées par ce problème », souligne l’étude. « Elle a aussi établi que l’incidence de ces violences, dans les cas extrêmes, est d’une à trois fois par semaine. Dans les cas occasionnels, c’est une fois par mois. » L’étude démontre que les femmes ne sont pas les seules à subir la violence domestique, 8 % des hommes sont aussi concernés.
Les causes principales engendrant ces types de violence sont : l’argent, l’alcool, les biens familiaux et les tâches ménagères. Tout cela a une répercussion sur la vie des victimes et un impact économique, évalué à Rs 2 milliards pour l’État. « Ce chiffre tient compte de la productivité au travail, de l’absentéisme, des dépenses de santé et des dépenses encourues par la victime à la recherche de secours auprès de ses proches et des institutions », souligne Ria Sultan.
L’enquête a été menée auprès de 600 à 700 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population, selon des critères précis.
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