Shameer Abdul Raman est dans le showbiz et le mannequinat depuis trente ans. C’est une figure incontournable du monde des strass et des paillettes. Pourtant, ses débuts n’ont pas été roses. Il a dû se battre et donner le meilleur de lui-même pour atteindre ses objectifs. Il compte aller encore plus loin.
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À 45 ans, tout semble réussir à Shameer Abdul Raman. Entre sa passion pour le mannequinat et son travail dans l’aviation, il n’a guère de temps pour lui. Pourtant, ce sont les deux choses qui lui tiennent à cœur. Si ses débuts comme mannequin n’ont pas été faciles, sa persévérance, ses sacrifices et son dur labeur ont fini par porter leurs fruits. La notoriété a été au rendez-vous au fil des années. Il défile en freelance et travaille en ce moment pour l’agence Look Men.
En parallèle, il s’adonne à d’autres activités. En effet, cet habitant de Wooton est aussi grooming trainer chez Flymates. Par ailleurs, il apporte son soutien à plusieurs organisations, dont Miss Univers et Miss Supranational. Accro du fitness, il s’est fixé l’objectif d’entraîner sa fille pour la faire briller sur la scène internationale lors d’un concours de beauté. Il croit que les Mauriciennes ont beaucoup de potentiel et compte dénicher la perle rare.
Il aime voyager pour découvrir de nouveaux pays et des cultures. Vietnam, Thaïlande, Hong Kong, Inde, Indonésie, Turquie, Romanie, Hongrie, Amérique, Hollande, Cambodge… la liste des pays qu’il a visités est longue. Ces voyages lui ont permis d’avoir une ouverture d’esprit et il s’est beaucoup enrichi.
Il estime devoir travailler dur pour avoir une place dans la société. C’est sa devise. Sa mère est sa force, dit-il. C’est la personne sur qui il peut toujours compter.
Coup de gueule : le manque de courtoisie
C’est quelque chose qui me dérange. Auparavant, les gens étaient polis, courtois et avaient toujours un sourire sur le visage. Tel n’est plus le cas de nos jours, hélas ! La réalité mauricienne aujourd’hui, c’est qu’un grand nombre de personnes sont mal élevées. Pas que les jeunes, mais aussi les personnes âgées. Il y a peu de respect pour autrui. Sur la route, c’est omniprésent. Ce manque de civisme me dérange vraiment. Les Mauriciens avaient la réputation d’être gentils, accueillants et chaleureux. Or, aujourd’hui, il y a une arrogance et une froideur que généralement on attribue aux grandes villes.
Parfois, en voyant le manque de courtoisie, je me demande si je suis à Maurice. Les choses ont tant changé. Les parents travaillent et n’ont pas du temps pour leurs enfants. Ces derniers n’ont pas l’encadrement nécessaire et sont en manque de repères. C’est également quelque chose qui me préoccupe, vu la délinquance juvénile en hausse. Il faut des gens qui ont des compétences pour mieux guider ces jeunes, afin qu’ils ne sombrent pas dans des fléaux.
Coup de Coeur : trente ans de mannequinat
Que de chemin parcouru pendant ces trente ans. Des fois parsemé d’obstacles ! Mais j’ai su garder la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Je crois que ce sont des qualités qu’il faut cultiver, si une personne souhaite durer dans le mannequinat. Avec un nom comme Shameer Abdul Raman, cela n’a pas été facile de me frayer un chemin. Pourtant, j’ai pu le faire et il y a encore mon empreinte.
L’intégrité y est aussi pour quelque chose. De plus, je suis de ceux qui prônent la positive attitude. Chaque événement dans notre vie arrive pour une raison. Je dois aussi dire que c’est amusant de défiler avec des jeunes de 13 ans. J’aurais pu être leur grand-père. Mais je n’éprouve aucune honte, au contraire. J’ai parfois défilé avec leurs mères et j’ai la chance d’avoir vécu de merveilleuses expériences avec plusieurs générations de mannequins.
J’ai côtoyé certains à leur début et je les ai vus s’épanouir dans le domaine. Malgré toutes ces années, je continue à travailler dur. J’estime avoir encore d’autres sommets à atteindre. La réussite est éphémère, d’où le fait qu’il faut rester humble.
Coup de Blues : Netflix a chamboulé ma vie
Quand j’étais petit, on donnait la série V à la télé. J’adorais. Puis, un jour, je suis allé à un mariage et je n’ai pas pu voir un épisode. J’étais tellement déçu et j’avais tant de chagrin que j’ai arrêté de regarder V. À cette époque, il fallait attendre une semaine pour regarder un épisode. C’était un vrai suspens. C’était trop de stress. Ainsi, pendant 35 ans, je n’ai pas regardé de série.
Toutefois, j’ai découvert Netflix. Durant mon temps libre, j’ai recommencé à regarder des séries et j’en suis accro. Surtout qu’on peut regarder tous les épisodes sans devoir attendre. Ce qui a changé ma vie. Cela me donne un véritable coup de blues, car Netflix a chamboulé ma vie. Quand je suis à la maison, au lieu de vaquer à mes occupations, surtout par temps de froid, je préfère rester sous la couette avec mes gâteaux et une bonne tasse de thé à regarder des séries.
À cause de Netflix, je deviens casanier. Déjà avoir un peu de temps libre est un luxe, voilà maintenant que je le gaspille. Maintenant, durant mon temps libre, Netflix m’accompagne. Le matin au réveil, le soir avant d’aller au lit… Pourtant, je n’aime pas être accro. Je suis quelqu’un qui ne s’attache à rien, surtout pas aux choses matérielles. Le plus important reste ma joie intérieure.
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