Il a été question du malaise au sein de l’alliance de l’opposition. Shakeel Mohamed a balayé d'un revers de main l'idée que les choses se corsent entre le PTr, le MMM et le PMSD. C’était lors de l’émission « Au Cœur de l’Info », mercredi sur Radio Plus. La journaliste Jane Lutchmaya a fait un tour d’horizon de l’actualité politique. Le député rouge a aussi affirmé que cela ne le perturbe pas de ne pas être ministre au sein du prochain gouvernement.
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Shakeel Mohamed a défendu bec et ongles l’alliance de l’opposition. Il dit ne pas comprendre pourquoi certains disent que « la crédibilité de l’alliance est mise à mal ». Les trois partis de l’alliance sont sur la même longueur d’onde et « épousent les mêmes causes ». « Nous sommes tous d’accord que le pays va mal, qu’il y a de gros problèmes comme la fraude et la corruption, l’augmentation des prix et la drogue. Aussi, le MSM détruit des droits fondamentaux et humains. La crédibilité est entachée si les membres changent de discours, ce qui n’est pas le cas pour les trois partis de l’opposition », fait-il remarquer.
Selon le député travailliste, l’alliance de l’opposition entame des négociations de « bonne foi et maintient le cap ». Shakeel Mohamed souligne également que la question de l’allocation des tickets « n’est plus d’actualité ». « C’est du passé. Il y a des enjeux plus importants. Je suis d’accord avec Xavier-Luc Duval quand il dit qu’il a besoin de plus de poids. C’est pour véhiculer ses idées. Le MMM aussi, tout comme le PTr qui est la locomotive pour conjuguer ces idées et en faire un programme commun », souligne-t-il.
Pour lui, c’est le MSM qui « est à la source” du problème. Le MSM est là pour casser les alliances. Il a un agenda spécifique car il a devant lui une alliance qui est imbattable », dit-il, ajoutant que Xavier-Luc Duval est quelqu’un de « très intelligent » et que « c’est un plaisir de travailler avec lui ».
Moment historique
Il a également été question des postes, dont ceux qui seront sur le ‘front bench’. « Ce n’est pas de mon ressort d’annoncer ces choses. C’est aux leaders. Mon opinion est que nous vivons un moment historique. Si c’est la descente aux enfers, ce sera le peuple qui est à blâmer. Si je ne deviens pas ministre, cela ne me dérange pas. Certains pensent qu’il faut devenir ministre, mais moi je pense que l’influence ne veut pas dire devenir ministre à tout prix », lance Shakeel Mohamed.
Le membre fondateur de Rezistans ek Alternativ (ReA), Ashok Subron, plaide encore une fois pour « l’unification de l’opposition parlementaire et extraparlementaire ». « Nous voulons un front de l’opposition parlementaire et extraparlementaire basé sur un programme pour le changement du système », estime l’intervenant.
Ashok Subron ajoute que nous assistons à « un affaiblissement » des partis traditionnels. « Les partis politiques ne vont pas suffire pour battre le régime au pouvoir », fait-il valoir.
L’observateur politique, Abdallah Goolamallee, pense que, comme il l’avait prédit, l’alliance de l’opposition ne va pas tenir. « L’attribution des tickets a démontré qu’il y a des problèmes internes. Dans l’essence même, le PTr, le MMM et le PMSD peuvent difficilement travailler ensemble. Il y a des années-lumière qui les séparent dans leur philosophie, approche et gestion. C’est un mariage forcé », déclare-t-il.
Abdallah Goolamallee affirme que l’opposition joue la carte de l’apaisement, mais il est convaincu qu’une cassure n’est pas à écarter, car elle démontre « sa fébrilité ». « Elle symbolise l’instabilité alors que le gouvernement du MSM et ses alliés, peu importe ce qui s’est passé, a fait preuve de stabilité », indique l’observateur politique.
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