Services: Les banques rehaussent le niveau de sécurité informatique

Ils ont voulu transférer Rs 36 milliards. Ils ont dû se contenter que de Rs 2,1 milliards. Ils, ce sont les pirates informatiques. Victime: la Banque centrale du Bangladesh. La Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunications (SWIFT) a affirmé que ces transactions ont été exécutées sur son réseau, selon l’agence Reuters.

« L’attaque survenue au Bangladesh a été facilitée par un environnement technologique pas totalement adéquat. Cela a permis aux pirates informatiques d’accéder à la plateforme SWIFT de la Banque centrale bangladaise. Depuis, SWIFT a assisté les banques utilisant sa plateforme, dont les nôtres à Maurice, afin de rehausser le niveau de sécurité », affirme Binesh Mangar, Head of Cards à la MCB. Il préside le Card Fraud Prevention Forum de la Mauritius Bankers Association Limited. Le réseau est utilisée par quelque 11 000 institutions financières dans plus de 200 pays. Le système électronique leur permet d’envoyer et de recevoir des informations sur des transactions financières, ce dans un environnement sécurisé et fiable. En 2014, le système a traité 25,6 milliards de transferts. « La sécurité des réseaux commence par l’infrastructure interne de toute institution bancaire, à travers les pare-feux, les anti-virus et anti-malware. Il est du devoir de chaque institution financière de s’assurer que les normes internationales de sécurité soient respectées », fait-il ressortir. À Maurice, en mars 2016, les transactions à travers le Mauritius Automated Clearing & Settlement System se sont élevées à 64 922. La valeur des ces transferts a été de Rs 223,8 milliard. C’est ce qu’affirme la Banque de Maurice, dans son bulletin mensuel. Et à fin février 2016, selon le document, il y avait 341 151 clients utilisant l’Internet Banking. « Toutes les banques sont régies par des normes très strictes de la Banque de Maurice. Elle fait clairement ressortir dans des directives que toute institution bancaire se doit d’être munie d’un environnement technologique adéquat. La Banque centrale insiste sur le fait que toute banque doit avoir, outre tout l’arsenal nécessaire au niveau de la sécurité informatique, des dispositifs de sauvegarde, plans de reprise d’activités et des tests de contrôles », précise Binesh Mangar.