L’avance que Singapour a sur Maurice au niveau des services financiers démontre à quel point le secteur représente un fort potentiel pour le pays. Par rapport à Singapour, le centre financier mauricien est bien loin derrière. En soi, cela n’est pas négatif mais au contraire donne un aperçu de la capacité que Maurice peut dégager dans ce domaine, dit Sudhir Sesungkur, ministre des Services financiers, lors d’une rencontre avec la presse le mardi 18 décembre au siège du ministère à la Sicom Tower, Ébène.
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Il explique que le centre financier local génère $ 43 milliards (environ Rs 1 505 milliards) de revenus alors que Maurice n'en produit que $ 1,6 milliard (environ Rs 56 milliards), soit un écart de 96%. Ce pays d’Asie du Sud-Est emploie 190 000 personnes, alors que Maurice compte une main-d’œuvre directe et indirecte de 13 000 à 15 000 d’emplois.
En revanche, Maurice fait mieux que Malte qui reçoit $ 1,3 milliard et compte un effectif de 8 000 personnes. "Comparativement à Dubaï, les Seychelles et Malte, nous sommes plus compétitifs avec davantage de professionnels locaux travaillant dans le centre financier. Ces autres pays sont moins compétitifs puisqu’ils doivent employer des professionnels de l’étranger, dont les rémunérations sont plus élevées. Avec le temps, leurs centres financiers seront en déclin puisqu’ils offrent des services de base alors que Maurice offre de plus en plus de services sophistiqués à de meilleurs coûts", souligne-t-il.
Concernant les assurances, il estime, à la lumière d’une étude menée, que des entreprises de ce secteur comportent des carences avec une annulation de 30 à 35 % de réclamations et d’autres de manœuvres dilatoires. À l’issue d’une rencontre avec l’association des assureurs, il est convenu que ces entreprises doivent revoir certaines pratiques dans le domaine de l’assurance véhicule, au risque de perdre de la crédibilité du public.
Il avance aussi que l’approche stratégique du National Productivity and Competitiveness Council est aujourd’hui dépassée. Il est appelé à devenir un observatoire sur la compétitivité, notamment évaluer les pertes de productivité et les moyens pour l’améliorer. La SICOM sera amenée à revoir son modèle, car sa performance est en décroissance.
Dans une vidéo projetée lors de cette rencontre, le ministère fait un récapitulatif des réalisations sur les recettes fiscales directes du Global Business aux revenus de l’État, les changements législatifs, les nouvelles exigences internationales, le remboursement des investisseurs dans des entités du groupe BAI, entre autres. Une nouvelle campagne d’information, intitulée Reflexes, sera lancée afin d’inciter le public investisseur à se tourner davantage sur de l’épargne autre que bancaire afin de recevoir davantage de marges sur leurs placements. Il évoque ainsi les bons du Trésor et la Bourse, entre autres.
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