Zayed Khan, 37 ans, est à Maurice pour tourner sa première série télévisée : Haasil. Il s’est fait connaître dans Main Hoon Na aux côtés de Shah Rukh Khan en 2004. Mais depuis, ses films ont eu peu de succès et il se fait rare à l’écran. Entretien avec le fils de Sanjay Khan et beau-frère de Hrithik Roshan.
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À quand remonte votre dernière visite à Maurice ?
En 2006, je suis venu pour les Zee Cine Awards. Depuis, je ne suis pas retourné. Mon père a tourné un de ses premiers films « Chandi Sona » ici en 1977. Nous sommes venus à Maurice pour des vacances à plusieurs reprises. Mauritius is home away from home. J’ai de la famille et des amis ici.
Malheureusement, le temps fait défaut et je ne peux pas leur rendre visite. Les Mauriciens sont sympathiques et ils me réservent toujours un accueil chaleureux. Cette fois-ci, je n’ai pas l’impression que c’est l’hiver. Le temps est très clément et j’en profite.
Nous avons eu l’occasion de vous voir dans plusieurs films à Bollywood. Votre dernier film remonte en 2012. Qu’est-ce qui explique vos cinq ans d’absence ? Comment est-ce que vous vous êtes retrouvé sur le petit écran ?
Aujourd’hui, il n’existe pas de différence entre les séries et les films. À un moment, certaines choses m’ont déçu dans ma vie d’acteur. On me promettait plein de choses, mais rares étaient ceux qui tenaient leurs promesses. Je n’étais pas satisfait. Mes fans m’encouragent sans cesse à retourner à Bollywood. À aucun moment, je n’ai prévu de faire mes premiers pas sur le petit écran.
Un jour, j’ai reçu un appel de mon ami Siddharth P. Malhotra. Il est le producteur de Haasil. Il m’a demandé si j’étais libre. Il m’a ensuite proposé le rôle principal de la série. J’étais choqué. Je lui ai demandé de me lire le scénario. J’étais impressionné par l’histoire. Siddharth P. Malhotra a beaucoup de sensibilité et il transmet cela dans le scénario. J’ai mis de côté tout ce que je faisais et je me suis lancé dans cette nouvelle aventure. J’ai surtout accepté l’offre pour faire plaisir à mes fans.
La télévision s’est, au fil des années, imposée comme un important vecteur d’information. Nous bénéficions d’un meilleur rayonnement. On m’a également proposé d’animer des émissions de téléréalité, mais j’ai décliné les offres. Ce n’est pas un domaine que je veux exploiter pour l’instant. Heureusement, le divin est généreux envers moi et je continue à gagner ma vie décemment.
Je suis timide et réservé de nature. En tant qu’acteur, je travaille avec tout mon cœur et mes émotions. À Bollywood, je prenais du plaisir à faire du bon travail. L’argent n’était pas ma priorité. Au fil des années, j’ai acquis de l’expérience et j’ai aussi appris de mes erreurs.
Comment est-ce que travailler à Bollywood est différent de ce que vous faites pour la série Haasil ?
Bollywood est un cercle où les gens ne cherchent qu’à se faire accepter par les autres. L’industrie a évolué techniquement. Nous disposons de plusieurs outils pour faire du bon travail. Elle s’impose comme un pan culturel en Inde et ailleurs. Malheureusement, les acteurs sont toujours jugés. Ils resteront aussi bons que leur dernière performance. On m’a blessé mais je ne suis pas rancunier. Ma maman me disait souvent de ne jamais baisser les bras. J’ai appris à me battre et à être fidèle à moi-même.
Et si j’avais cette maturité dont je jouis maintenant, quand j’étais plus jeune, comment aurais-je réagi ? J’y pense tout le temps pour finalement me dire que cela ne servirait à rien. Nous devons profiter de chaque expérience et persévérer pour réussir notre vie. J’ai toujours privilégié une vie simple, par exemple, je joue au football avec les chauffeurs de rickshaw.
La télévision est plus exigeante que le cinéma. Vous ne bénéficiez que de trois jours pour faire vos preuves dès que la série est lancée. Vous devez vous investir à fond. Nous travaillons jusqu’à fort tard.
Il est important de cultiver un langage corporel intense et une façon puissante de dire ses dialogues sur le petit écran. Par contre, pour un long-métrage, une scène est réalisée en quelques minutes et les acteurs sont chouchoutés. Ils bénéficient automatiquement du statut de célébrité. Ce n’est pas le cas à la télévision. Si vous n’avez pas du talent et du professionnalisme, vous êtes mis de côté.
Dites-nous en plus sur votre rôle dans Haasil ? Vous incarnez Ranvir Raichand, un richissime homme d’affaires dans la série…
Souvent vous avez à choisir entre deux démons. C’est ainsi que mon caractère est façonné. Ranvir Raichand est un des principaux protagonistes de la série. Haasil est axé sur un triangle d’amour. Je partage l’écran avec Vatsal Sheth et Nikita Dutta.
La série sera probablement diffusée tous les jours à partir du mois d’octobre. Le tournage a démarré il y a une vingtaine de jours en Inde. Je m’amuse à fond. Pour les besoins de la série, je mets en pratique tout ce que j’ai appris à Bollywood.
Le népotisme a suscité un grand débat dans l’industrie cinématographique en Inde à la suite de l’émission Koffee with Karan et dans laquelle le populaire réalisateur Karan Johar a reçu l’actrice Kangana Ranaut. Qu’en pensez-vous ?
Le népotisme est désormais un mot très tendance en Inde ! À un moment ou un autre de notre vie, nous avons tous au moins une fois utiliser notre influence pour aider nos proches. Mais, il faut travailler dur pour mériter sa place. Kangana Ranaut est une très bonne personne et je la respecte. Je ne comprends pas pourquoi elle en a fait tout un plat.
Est-ce qu’il y aura un retour à Bollywood ?
Il ne faut jamais dire jamais !
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