Avec le changement du traité fiscal indo-mauricien, les investissements en Afrique devraient devenir plus attrayants à Maurice. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Institute of Chartered Accountants in England and Wales.
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Le rapport rédigé par Oxford Economics souligne que l’amendement de l’accord de non-double imposition aura probablement de faibles conséquences macroéconomiques pour Maurice. « Mais certains secteurs y verront des avantages.
Récemment, l’agence de notation Moody’s avait annoncé que les changements apportés au traité aura un impact modeste sur la croissance de Maurice en raison de sa diversification sectorielle et géographique. Maurice compte plusieurs traités de non-double imposition, dont une majorité avec des pays africains. Cela signifie que les investissements en Afrique seront plus attrayants pour les gestionnaires d’actifs sérieux que ceux engagés sur l’Inde où les placements seront sujets à des taxes de sortie », souligne-t-on.
Au chapitre des risques économiques, les aléas demeurent élevés pour le continent par rapport à d’autres économies émergentes, sauf pour un certain nombre de zones prospères. Selon l’Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW), le Botswana, la Namibie et Maurice s’en sortent bien en comparaison avec les normes de risques de crédit des marchés émergents.
L’appréciation des risques par pays a été élaborée en utilisant les données du Control Risks Economic and Political Risk Evaluator d’Oxford Economics. Elle prend en compte la stabilité politique, l’encadrement légal et réglementaire sur le climat des affaires, la résilience de l’économie, la volatilité des taux de change et le défaut potentiel de paiement de la dette souveraine. Maurice reçoit de bonnes notes au niveau de la stabilité politique et du climat des affaires. Cependant, le pays est à risque sur sa vulnérabilité sur le taux de change.
Accès au crédit
L’étude met aussi en relief l’accès aux finances, qui influence fortement le développement économique à travers le continent. « Dans l’ensemble, l’inclusion financière formelle se situe toujours à un niveau très bas en Afrique. Cela représente un frein au développement, car l’accès au financement est essentiel pour mobiliser des fonds importants pour accélérer les investissements et améliorer la productivité.
Dans le classement 2016, le Rwanda caracole en tête en Afrique subsaharienne au niveau de l’accès aux crédits, suivi de la Zambie, du Kenya, du Ghana, de Maurice et de l’Ouganda. Le Rwanda a introduit six réformes pour faciliter l’obtention des crédits de 2010 à 2016, à travers une valeur plus élevée de la garantie qui réduit le risque moral dans la relation entre le prêteur et l’emprunteur », souligne l’ICAEW.
Cependant, l’Afrique du Sud et Maurice bénéficient des meilleurs prolongements accrus du crédit du secteur privé par rapport au produit intérieur brut. Ces ratios qui sont de 150 % et 104 % respectivement correspondent à la mesure dans laquelle les banques accordent du capital au secteur privé.
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