Une moyenne d’environ 40 contraventions est notée chaque mois par les différentes équipes de la Public Health and Food Safety (PHFS) Inspectorate Unit. Cependant, la situation devrait changer considérablement dans les mois à venir avec l’entrée en vigueur des nouvelles réglementations du Food Act, qui prévoient des amendes pouvant aller jusqu’à Rs 100 000, contre Rs 2 000 actuellement.
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En dépit des sessions de formation et des campagnes de sensibilisation, la Public Health and Food Safety (PHFS) Inspectorate Unit a fort à faire pour rappeler à l’ordre les « food handlers » qui négligent les normes sanitaires et les réglementations du Food Act, déplore Yousouf Gaungoo, responsable de l’application des règlements à la Mauritius Food Standard Agency (MFSA). Avec environ 160 contraventions chaque année, il annonce que les opérateurs « récalcitrants » y réfléchiront à deux fois avant de commettre une infraction, avec les règlements qui entreront en vigueur dans les mois à venir. En effet, la Food Act prévoit des amendes plus sévères, passant de Rs 2 000 à un maximum de Rs 100 000 pour les petits opérateurs et à un minimum de Rs 100 000 pour les compagnies.
Alors que la cinquième Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments a été observée, le mercredi 7 juin, dans le but de « sensibiliser l’opinion publique et de susciter la volonté d’agir pour prévenir, détecter et gérer les risques liés à la sécurité alimentaire et à la santé humaine », Yousouf Gaungoo souligne l’importance d’une prise de conscience véritable à cet égard. Selon la nouvelle loi, en plus de payer une amende, les autorités procéderont à des saisies. Les contrevenants devront prendre en charge tous les frais associés à la saisie et à la destruction des produits, déclare-t-il.
Les opérateurs auront certes le droit de faire appel, mais ils ne doivent pas négliger leur devoir de respecter les normes, dit Yousouf Gaungoo. « Si nécessaire, nous procéderons à la fermeture des commerces qui ne respectent pas les normes sanitaires en matière de vente d’aliments », ajoute-t-il.
Pour lui, la sécurité sanitaire des aliments est « un sujet sérieux ». Il déplore donc qu’en dépit des campagnes de sensibilisation et du nombre de contraventions et autres mesures prises chaque année, il y a malheureusement encore des récalcitrants. « Il reste encore beaucoup à faire pour inciter les opérateurs à respecter les règlements », affirme-t-il.
Yousouf Gaungoo est toutefois confiant que les réglementations qui sont en cours de finalisation contribueront à changer la situation. Dans le cas contraire, les revenus de Rs 804 150 provenant des amendes de Rs 2 000 récoltés en 2022 augmenteront considérablement quand elles passeront à Rs 100 000.
Une moyenne de 40 contraventions par mois
De janvier à avril de cette année, sur les 7 528 inspections effectuées, les autorités sanitaires ont établi 164 contraventions, ce qui correspond à une moyenne de 41 par mois. En sus, 1 020 « Improvement Notices » ont été délivrés aux opérateurs afin de les inciter à améliorer leurs installations. Durant cette période, 21 « Prohibition Orders » ont également été émis. Parallèlement, 1 096 échantillons ont été prélevés en vue d’analyses chimiques ou microbiologiques.
Selon les données disponibles jusqu’à présent, 26 911 kilos de produits impropres à la consommation a été retirés du marché et détruits (voir tableau).
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