Dans le cadre de son 16e anniversaire célébré ce 13 avril, Radio Plus a dédié cette semaine à la sécurité routière.
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Ce jeudi 12 avril après-midi, Nawaz Noorbux et Jean Luc Emile ont animé un forum à la mairie de Port-Louis entre 16 heures et 18 heures.
Ils ont discuté des moyens d’empêcher l’hécatombe sur nos routes. Les invités sont Daniel Raymond, conseiller du gouvernement en matière de sécurité routière, Dev Nathoo, assistant directeur de la Traffic Management and Road Safety Unit, Muktar Din Taujoo, responsable de la Traffic Branch de la police, et Kevin Ramkhalawon, Chief Executive Officer désigné de Business Mauritius.
Dev Nathoo a annoncé que les autorités étudient la mise sur pied d'un «tribunal spécial pour examiner les délits de la route».
Ci-dessous un compte-rendu des principaux points avancés :
Daniel Raymond :
«On ne peut pas dire que les campagnes de communication sont un échec. Il faut bien sûr faire des campagnes mais on a également besoin d’un cadre légal et d’une approche systémique. Car on ne peut pas régler le problème de la sécurité routière sans tenir compte des usagers de la route, des infrastructures et de l’automobile. Sans oublier la vitesse, qui est le quatrième élément. Les policiers sont là pour informer les automobilistes qu’ils ont commis une infraction mais ces derniers doivent aussi avoir une prise de conscience pour ne pas commettre d’infractions. L’insécurité routière représente le plus grand risque de mortalité et reste un risque majeur. Malgré les chiffres, il y a une stabilisation de ce problème mais on n’est pas en diminution non plus.»
(Daniel Raymond, conseiller du gouvernement en matière de sécurité routière)
Muktar Din Taujoo :
« Au niveau de la force policière, nous sommes vraiment concernés par le nombre de morts sur nos routes. Nous sommes conscients de ce bouleversement et de la souffrance des familles de victimes. Nous voulons et nous essayons de mettre en application tous les moyens possibles pour empêcher cette hécatombe de se poursuivre ».
(Muktar Din Taujoo, responsable de la Traffic Branch de la police)
Dev Nathoo :
« Nous avons des contraintes en ce qui concerne les conditions de la route à Maurice. On n’a pas assez d’espace pour élargir les routes. De plus, on n’arrive pas à agrandir les trottoirs alors que le nombre de piétons a augmenté. Toutefois, on applique d’autres moyens pour éviter les accidents de la route. À titre d’exemple, nous construisons des flyover et des mains courantes. Nous avons pris toutes les actions nécessaires pour rétablir les marquages routiers. En ce qui concerne l’éclairage des rues, c’est le ministère qui en discutera avec le Central Electricity Board. Nous devons de plus appliquer un système de ‘prioritization’ afin d’identifier les endroits à risques. Nous effectuerons des analyses poussées pour pourvoir déterminer les causes réelles des accidents ».
(Dev Nathoo, assistant directeur de la Traffic Management and Road Safety Unit)
Kevin Ramkhalawon :
«Nous avons une approche pragmatique afin de contribuer à changer les mentalités. Nous envisageons de mettre sur pied un protocole sur la sécurité routière pour les entreprises. De plus, nous venons de l’avant avec le Business Road Safety. Cet axe est lié à des recherches car il est important de déterminer les causes exactes qui ont provoqué l’accident. Ensuite, la communication pour conscientiser les employés sur comment utiliser les véhicules.»
(Kevin Ramkhalawon, Chief Executive Officer désigné de Business Mauritius)
Muktar Din Taujoo :
« Actuellement, il y a 31 personnes dont le permis de conduire a été suspendu. 222 autres ont commis six délits et 336 personnes ont commis cinq délits. Toutefois, pour nombre d’entre elles, payer les amendes est un véritable casse-tête».
Daniel Raymond :
« Le permis à points est un mécanisme qui a fait ses preuves ailleurs. On pourrait objectivement dire que le permis à points est un bon système. C’est un mécanisme qui apporte une discipline voire une correction chez les automobilistes. Le permis à points parle à la fois de prévention, d’éducation et de sanctions. D’ailleurs, on n’arrivera jamais à régler le problème avec le code pénal. 80 000 personnes ont commis des infractions pour excès de vitesse. Mais les chiffres ne me disent rien sur le comportement des usagers de la route. Les infrastructures restent un des facteurs qui peuvent provoquer un accident de la route mais il faut voir aussi le comportement des automobilistes. Il faut donc une formation et une bonne éducation pour eux ».
Kevin Ramkhelawon :
«Il y a un travail qui est fait dans le privé pour réduire les risques d’accidents de la route. Nos propositions sont pragmatiques : 1) toutes les entreprises doivent avoir un plan de sécurité routière propre à leur personnel ; 2) tous les véhicules des entreprises doivent respecter les normes ; 3) les chauffeurs doivent être en état de conduire ; 4) il faut un plan de route car les véhicules des entreprises roulent beaucoup ; 5) il faut un plan de route pour réduire le niveau du stress en tenant compte de nos infrastructures.»
Dev Nathoo :
«Il existe un système de réhabilitation pour les personnes dont le permis a été suspendu. Ces gens-là doivent suivre une formation au MITD pour obtenir à nouveau un permis de conduire.»
Muktar Din Taujoo :
«Pour ce qui de la proposition des permis provisoires, nous devons voir ce qui se passe à travers le monde et analyser tout système qui porte ses fruits. En ce qu’il s’agit de la proposition de soumettre des automobilistes à des tests afin de détecter s’ils sont sous l’influence de la drogue, il y a un comité qui travaille dessus. Cependant, ces tests ont leurs limites car ils ne peuvent détecter certains types de drogue.»
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