Le centre financier international mauricien se positionne déjà comme une destination attrayante pour des investissements dans des projets de développement en Afrique.
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L’année dernière, 25 % du capital privé, soit $ 6,6 milliards (environ Rs 238 milliards), ont transité par le Global Business mauricien. C’est un fait qu’a avancé Pravind Jugnauth, ministre des Finances, le mardi 20 septembre, lors de l’ouverture à Balaclava de la seconde Africa Partnership Conference, organisée par le Board of Investment (BoI) et la World Association of Investment Promotion Agencies (WAIPA). « Avec plus de 25 ans d’expérience, le secteur du ‘Global Business’ est en mesure d’attirer, de mobiliser et d’orienter des placements privés qui servent à développer des infrastructures et des projets de développement en Afrique », a expliqué le ministre.
Il a aussi défini la stratégie africaine de Maurice, qui est basée sur trois piliers : nouer des partenariats pour développer des solutions pour favoriser le développement économique ; prôner une approche gouvernement à gouvernement pour augmenter le commerce transfrontalier ; développer des capacités des individus et des institutions afin d’accélérer le transfert technologique et le savoir-faire.
Accords
En outre, Maurice a signé des accords avec quatre pays dont Ghana, Sénégal, Madagascar et Côte d’Ivoire pour la création des zones économiques spéciales à travers l’Africa Fund. Le BoI opère aussi l’Africa Centre of Excellence, un guichet unique sur les multiples opportunités d’affaires sur le continent. Il sert aussi de plate-forme d’échanges pour les investisseurs de différents pays afin qu’ils puissent mieux s’informer des possibilités d’investissements.
Depuis l’année dernière, Maurice a assoupli les exigences en matière de visa où des ressortissants de 49 pays africains peuvent obtenir ce sauf-conduit à leur arrivée. D’ailleurs, des facilités de mouvements pour les hommes d’affaires ont été mises en place par les Seychelles, Madagascar, Mozambique, Zambie et Maurice. Le ministre des Finances a aussi souligné que des commissions jointes ont été instituées avec le Kenya et l’Afrique du Sud.
Abordant le sujet délicat des investissements étrangers directs (IDE), Gérard Sanspeur, président du BoI, a souligné que le taux de ces flux ne doit pas être le seul indicateur pour mesurer le rythme du développement d’un pays.
« Il existe aujourd’hui une croissance sans emploi, une croissance à faible capital, car il s’avère qu’il y a aussi une croissance concentrée dans les secteurs à forte intensité de connaissances ou sur la qualité des investissements au lieu de se contenter de seulement du volume. C’est pourquoi je fais un appel aux agences pour favoriser davantage d’IDE de qualité pour des avancées plus certaines pour l’économie », a-t-il souligné.
La conférence qui prendra fin ce mercredi réunit des représentants de 25 agences de promotion d’investissement ainsi que des invités de marque dont la Princesse Abze Djigma, Ambassadrice itinérante pour le ministère de l’Énergie et des Mines du Burkina Faso, James Duddridge, député anglais et ancien ministre pour l’Afrique, entre autres.
Lors de la cérémonie inaugurale, le BoI a signé des protocoles d’accord avec la Swaziland Investment Promotion Authority et l’East Africa Trade and Investment Hub, respectivement.
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