La vente des parts de la MauBank au conglomérat Hinduja, basé en Grande-Bretagne, serait dans une « phase délicate », affirment des sources proches du deal en gestation.
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Cette étape cruciale serait en prélude à des discussions plus avancées. L’humeur est positive, fait-on ressortir dans les milieux concernés. Le groupe Hinduja, ayant des intérêts à travers le monde, se serait montré intéressé par une participation dans la MauBank. L’exercice de « due dilligence » a déjà été effectué vers la fin de l’année dernière. À ce jour, aucune précision n’a été donnée sur le quantum des parts que le groupe Hinduja compte acquérir. Il se dit que le groupe ferait son entrée en tant qu’actionnaire majoritaire.
Née de la fusion entre la Mauritius Post and Cooperative Bank et la National Commercial Bank, la MauBank se trouve désormais dans une meilleure santé financière, la rendant plus attrayante aux yeux d’un repreneur ou d’un nouvel actionnaire majoritaire. Au terme de sa récente année financière, elle a réalisé des profits de Rs 176 M contre des pertes de Rs 1,7 Md lors de la précédente période. Dans un secteur très concurrentiel, la banque a su naviguer dans ces eaux en octroyant des prêts si le projet est louable, sans commettre les erreurs du passé. Afin que le deal se déroule dans les meilleures conditions, la MauBank a restructuré, en février, son bilan comptable
Le capital a été ramené à Rs 2,47 Md contre Rs 6,6 Md. Ce afin de représenter les pertes accumulées pendant trois ans. Dans les couloirs de l’Hôtel du gouvernement, il se chuchote que l’arrivée du groupe Hinduja ne devrait pas se résumer à une présence symbolique sur notre territoire. Après la concrétisation éventuelle du deal avec MauBank, ce ne serait guère étonnant de voir le groupe étendre sa présence dans le secteur des assurances en prenant des parts dans la National Insurance Company.
Ce faisant, l’État en sortirait gagnant parce qu’il récupère une partie de l’argent public injecté dans ces deux sociétés. La MauBank et la NIC sont des entités qui ont pris forme dans le sillage de l’éclatement du conglomérat BAI, passant sous le contrôle direct de l’État depuis le premier semestre de 2015. Cependant, dans le monde de la finance, un deal n’est point un deal tant que l’accord n’est pas signé. Attendons voir.
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