[Satiriquement Vôtre] Est-ce que la magie du «feel good factor» marchera ?

Mesdames et messieurs, installez-vous confortablement, car le spectacle est sur le point de commencer ! Sous vos yeux ébahis, Pravind Jugnauth, le David Copperfield du « feel good factor », va transformer vos soucis en… mirages étincelants. D’un coup de baguette magique, il nous promet une vie de rêve, où les scandales, l’inflation, les accusations de corruption, et même « Missier Moustass » disparaissent comme par enchantement.

Préparez-vous : nous sommes en pleine tournée mondiale, aussi appelée « campagne électorale » ! Prenez place, chers spectateurs, car voici venir la grande liste des promesses, et croyez-moi, ça brille plus fort qu’un sapin de Noël. Pour ouvrir le bal, une pension de Rs 20 000 pour nos aînés. Parce que pourquoi pas ? L’âge d’or, ce n’est pas qu’une expression avec Pravind ! Nos retraités vont enfin pouvoir vivre la grande vie : caviar et… qui sait, peut-être même un week-end à l’étranger avec un billet première classe. On peut rêver, non ? Mais attendez, ce n’est que le début ! Ne soyez pas aussi impatients, mesdames et messieurs, car sous le chapiteau de l’Alliance Lepep, la générosité n’a pas de limite. Le magicien en chef a aussi concocté un autre tour : un revenu minimum garanti de Rs 25 000. Vous avez bien entendu. Oubliez la pauvreté, désormais tout le monde pourra faire ses courses sans s’inquiéter du prix des « lalo » qui se vend à Rs 300 le demi-kilo. Magique, je vous dis !

Et bien sûr, Pravind n’oublie jamais les femmes au foyer, ces héroïnes invisibles. Pour elles, il a pensé à une modeste contribution de Rs 2 000 par mois. Avec ça, elles pourront probablement s’offrir… un bouquet de fleurs au marché, ou un shampooing haut de gamme, soyons extravagants ! Oh, et que dire des enfants ? De 0 à 18 ans, ils recevront la somme fabuleuse de Rs 5 000 par tête ! C’est Noël avant l’heure ! Nos petits chérubins auront droit à des jouets supplémentaires, voire une tablette toute neuve pour scroller encore plus vite sur TikTok.

N’oublions pas les personnes handicapées, bien sûr. Le maître de la générosité leur octroie Rs 5 000 supplémentaires. Une petite cerise sur le gâteau pour leur permettre… disons… de rêver d’un peu plus d’accessibilité dans ce monde si bienveillant. Mais pourquoi se contenter de peu quand on peut recevoir un peu plus de peu ? C’est le genre d’altruisme qui ferait rougir même le Père Noël.

Cependant, tout conte de fées a son méchant. Ici, c’est « Missier Moustass », la sorcière des révélations scandaleuses. Ses potions ne cessent de déverser des vérités embarrassantes, menaçant d’éclater cette bulle enchantée. Mais qu’à cela ne tienne ! Pravind, dans son costume de prestidigitateur, d’un simple geste de la main, efface ces accusations. Hop, disparu ! Après tout, un scandale n’a jamais freiné un magicien en pleine ascension, pas vrai ?

Maintenant, vous vous demandez peut-être : comment financer ce feu d’artifice de promesses ? Eh bien, Pravind a une autre botte secrète dans son chapeau : les compensations britanniques autour de l’affaire des Chagos. Oui, vous avez bien entendu ! Pourquoi s’inquiéter du budget quand des milliards britanniques pourraient tomber du ciel comme par magie ? C’est un peu comme attendre qu’une licorne arrive avec un sac de billets dans la bouche. Mais soyons honnêtes, on est en pleine magie électorale, alors tout est possible, n’est-ce pas ?

La vraie question est de savoir si cette féerie suffira à convaincre le public mauricien. Parce que, soyons réalistes, même le public le plus naïf commence à se lasser des tours de passe-passe électoraux.

Mais Pravind, avec sa baguette magique, espère encore éblouir l’électorat, détournant leur attention des scandales qui jaillissent de tous côtés. En fin de compte, le magicien en chef joue son ultime carte : le pari du « feel good factor ». Si l’électorat mord à l’hameçon, il pourrait encore tirer quelques tours de plus de son chapeau. Mais si cette fois-ci le public ne se laisse pas berner, on pourrait bien assister à la plus grande disparition de ces dernières années. Une disparition… politique, bien sûr. Alors, mesdames et messieurs, Pravind Jugnauth sortira-t-il triomphant de cette élection, avec son chapeau débordant de promesses ? Restez bien accrochés, le rideau final n’est pas encore tombé.