Le jeune Adrien Duval fait son entrée dans le nouveau Parlement tel un coquelet fraîchement repêché, pensant peut-être qu'il rejoindra un cercle de grands oiseaux dignes et raisonnables. Mais voilà, le décor est tout autre : il se retrouve au beau milieu d'une arène de fauves affamés, avec ses plumes colorées qui le rendent bien trop visible pour échapper aux prédateurs parlementaires. Et lui, tout fier de son maigre ticket de Best Loser qui lui permet de sauver « Cocorico » de l’extinction temporaire, doit déjà sentir les regards acérés des élus de l’Alliance du Changement, impatients de le « déplumer » à la première occasion.
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Il faut dire qu'Adrien n’est pas un coquelet ordinaire. Non, monsieur a eu le privilège de siéger comme Speaker durant une poignée de semaines, le temps de savourer le grand fauteuil, de caqueter un peu sur son perchoir, et surtout, de s'assurer une pension à vie, bien dodue. Une véritable bénédiction pour un oiseau aussi jeune ! Mais attention, car les fauves du Parlement, eux, n'ont pas oublié ce privilège disproportionné. Et ils comptent bien le lui rappeler à chaque gloussement qu’il osera émettre.
À vrai dire, Adrien, avec sa poitrine bombée et son cocorico bravache, n'a pas tardé à se faire remarquer, même avant d’atterrir dans la cage parlementaire. Lors des négociations de tickets au sein de l’Alliance PTr/MMM/PMSD, le petit coq s’était déjà permis une petite rébellion. N’ayant pas eu ce qu’il voulait, il a battu des ailes jusqu’au chef de l’alliance pour se plaindre. Une scène digne d’un théâtre de boulevard, où le jeune Duval pensait pouvoir négocier comme un vieux coq de combat, ignorant qu’il n’était encore qu’un poussinet sous les plumes de la politique.
Mais aujourd’hui, les choses sont différentes. Dans l’arène du Parlement, le coquelet ne bénéficie plus d’aucun abri. Il est à la merci des élus majoritaires, bien décidés à transformer chaque caquètement en opportunité de l’humilier. Le pauvre Adrien n’aura guère le temps de se pavaner ; à peine osera-t-il chanter qu’un fauve surgira pour le ramener à sa place dans une assemblée où ses opposants se frottent les pattes en attendant de le mordre à chaque instant.
Pendant ce temps, le patriarche, Xavier-Luc Duval, observe probablement ce spectacle avec un mélange de soulagement et de fierté lointaine. Lui-même n’ayant pas été repêché, il échappe à une humiliation publique mais conserve l’espoir que son rejeton apprenne, au milieu des fauves, à encaisser les coups. Car le PMSD, dynastie de coqs de père en fils, a besoin d’un chef à la peau dure, pas d’un jeune coquelet piqué par des privilèges trop rapides.
Finalement, le Parlement n’est peut-être pas qu’une cage pleine de fauves. C’est une école pour Adrien, une jungle où il doit apprendre que la politique n’est pas une basse-cour mais une arène où les faibles sont déplumés et les vantards écorchés vifs. Qu’il prenne note : le cocorico n’impressionne personne ici, et s’il veut survivre, il lui faudra développer un bec et des griffes aussi affûtés que ceux des vieux fauves.
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