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Sanjeev : «Monn vinn avek enn laraz, monn vinn pou touy li»

La scène de crime à Curepipe.
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  • Une séparation mal digérée par le jeune homme à l’origine du drame
Shruti Awotar, la victime.
Shruti Awotar, la victime.

Shruti Awotar, 21 ans, une habitante de Curepipe, a été mortellement poignardée par son ex-compagnon, Sanjeev Hurkoo, âgé de 29 ans. Les faits se sont produits sous le regard de nombreux témoins dans l’après-midi du dimanche 31 janvier 2021, à Curepipe. Lynché par des passants et livré à la police, le suspect n’a pas tardé à passer aux aveux. « Monn  vinn avek enn laraz, avek enn kouto, monn vinn pou touy li », a-t-il avoué aux enquêteurs de la Crime Intelligence Unit (CIU).

C’est aux alentours de 14 heures, dimanche 31 janvier, que le drame s’est déroulé sous le regard des passants dans une ruelle, à Curepipe. Shruti Awotar, caissière dans une station-service dans la même région, rentrait chez elle après le travail. Sa mère fêtait ses 57 ans ce dimanche. En cours de route, elle est tombée sur Sanjeev Hurkoo, 29 ans, son ex-compagnon. Une dispute a éclaté entre les deux jeunes. L’homme a alors sorti un couteau de cuisine et a poignardé la jeune femme à l’abdomen.

Crise de jalousie

Sous le couvert de l’anonymat, un témoin raconte : « Je marchais lorsque la dispute entre le couple a attiré mon attention. J’ai vu le garçon frapper la fille au ventre. Je n’ai pas vu le couteau. Me mo panse linn pik li dan so lestoma. Ensuite, des passants se sont approchés d’eux. La fille, après avoir reçu le coup, s’est effrondrée sur l’asphalte. Li ti pe respir for ziska ki lapolis vini ». 

La brigade criminelle de Curepipe, la Crime Intelligence Unit, ainsi que le SAMU ont été mandés sur le lieu. La mort de la jeune femme a été constatée sur le lieu du crime par le SAMU. La cadavre a été transporté à l’hôpital Victoria, à Candos. L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué la cause de la mort Shruti Awotar à une « stab wound » à l’abdomen.

Sanjeev Hurkoo, le suspect.
Sanjeev Hurkoo, le suspect.

Quant à Sanjeev Hurkoo, il a été arrêté sur le lieu du crime, menotté et conduit au bureau de la CID. Lors de son interrogatoire, par les hommes du sergent Gopeechand de la Crime Intelligence Unit, l’homme de 28 ans n’a pas tardé à passer aux aveux. La raison avancée par Sanjeev Hurkoo lors de son interrogatoire est une crise de jalousie. Il soupçonnait que  la jeune femme le trompait. Il dira qu’ils avaient l’habitude de se disputer, mais que lors de leur dernière prise de bec, Shruti lui a demandé de plier bagage et a mis fin à leur relation. Il dit qu’il n’avait plus de ses nouvelles. Et que c’est la raison pour laquelle qu’il s’est pointé à Curepipe. « Monn vinn avek enn laraz avek enn kouto, monn vinn pou touy li », a-t-il avoué. Après son interrogatoire, Sanjeev Hurkoo a été placé en détention policière. Il sera inculpé de meurtre avec préméditation, ce lundi 1er février 2021.

Anniversaire de la mère de la victime

Du côté de la famille de Shruti Awotar, l’ambiance festive du 57e anniversaire de la mère a viré au cauchemar. « On devait fêter l’anniversaire de ma mère dans la soirée. C’est Shruti qui avait organisé la fête et a pris à sa charge les dépenses, car elle a reçu son salaire. Mais Dieu en avait décidé autrement. Ce drame restera gravé dans notre mémoire. C’est encore pire pour ma mère qui est inconsolable », confie Pravati, 20 ans, la sœur de Shruti. 

Pravati raconte que Sanjeev Hurkoo vivait en concubinage avec sa sœur aînée, à leur domicile. « Sanjeev a un penchant pour l’alcool. Lorsqu’il rentrait ivre, li pena ditou respe pou mo bann paran ni pou mo bann ser. Li zour nou tou’. Début janvier  2021, ma sœur et lui ont eu une énième dispute à cause de son penchant pour la bouteille et sa vulgarité. Shruti a alors décidé de mettre fin à sa relation et lui demandé de partir. Mes parents ne pouvaient plus supporter sa présence à la maison », poursuit la sœur. 

Sauf que Sanjeev perçoit cette rupture comme une trahison. « Li li kwar mo ser pe tronp li, pa pli tard ki mercredi linn al dan travay kot mo ser, linn zour li et rass so portab », a explique-t-elle. « Il n’a pas cessé de la harceler après leur rupture, ‘ziska linn tir so lavi’ », regrette-t-elle. 
Pravati tient à partager un dernier message à sa sœur : « Tu étais une personne importante dans ma vie. Tu étais mon ange, celle qui veille sur moi. Tu resteras gravé dans mon cœur à tout jamais ».

 

 

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