SAJ: «Le recrutement doit être basé sur les compétences»

Les agences opérant pour le compte de l’état ont l’obligation de recruter des Mauriciens sur la base de leurs compétences. Selon le Premier ministre, elles ne doivent pas tenir compte de la religion ni de la caste des candidats. « Quand je suis devenu Premier ministre, j’ai fait passer le message à toutes les commissions (à l’effet) qu’elles n’ont pas à tenir compte de la religion, communauté, caste (...)» C’est ce qu’a déclaré sir Anerood Jugnauth (SAJ), ce dimanche 24 avril, lors d’une cérémonie en marge des célébrations du Varusha Pirappu, à Phœnix. « (...) Je le répète. Quand un gouvernement est élu et qu’il arrive au pouvoir, il n’est pas uniquement le gouvernement de ceux qui ont voté en sa faveur. C’est un gouvernement pour le pays, pour toute la population. Tous les Mauriciens ont les mêmes droits. » C’est pour cette raison, a ajouté le Premier ministre, qu’il a fait passer le message à toutes les commissions à l’effet qu’elles doivent prendre en considération le mérite, la capacité et les compétences. « C’est sur ces principes qu’on devrait se baser pour recruter ou promouvoir quelqu’un », insiste le chef du gouvernement.

Contribution au développement

Le recrutement dans la fonction publique est effectué par trois commissions. La Public Service Commission, la principale agence, s’occupe de l’annonce des postes vacants, des entretiens et du choix final pour remplir les postes dans la fonction publique. La Disciplined Forces Service Commission a pour tâche de recruter et d’effectuer des exercices de promotion dans la police, les services de pompiers et les prisons. En 2015, ces deux instances ont recruté 2 144 Mauriciens. Durant la même période, elles ont supervisé la promotion de 925 employés à Maurice et à Rodrigues. Pour ce qui est des collectivités locales, c’est la Local Government Service Commission qui se charge du recrutement. « Je crois sincèrement qu’on doit donner la considération nécessaire à toutes les communautés pour que chacune se sente à l’aise et estime qu’elle a droit à sa part du gâteau national », a soutenu SAJ. « Je reconnais la contribution de nos compatriotes de culture tamoule au développement du pays tout comme nous reconnaissons la contribution de toutes les autres communautés », dit-il.

Jour férié et fêtes tamoules: le gouvernement a agi de bonne foi, selon le PM

À l’approche du 14 avril, soit le jour du Nouvel an tamoul – connu comme le Varusha Pirrapu –, les interrogations se sont multipliées sur la nécessité d’un congé public. Dans son discours, sir Anerood Jugnauth a indiqué que la décision de maintenir le jour férié pour le Cavadee, le 24 janvier, fait suite à un changement dans la demande émanant de la Mauritius Tamil Temples Federation (MTTF). Le 9 juin 2015, la MTTF avait, dans un premier temps, exprimé le souhait de pouvoir choisir en alternance entre le Cavadee et le Varusha Pirrapu pour établir un jour férié. Pour 2016, le choix s’était porté sur le Nouvel an tamoul. Sir Anerood Jugnauth a cité une correspondance du président d’alors. Il était alors question d’amender la Public Holidays Act. Or, a indiqué le Premier ministre, au moment de présenter le texte de loi à l’Assemblée nationale, la nouvelle direction de la fédération tamoule avait affirmé qu’il n’y avait pas de consensus au sein des organisations tamoules pour qu’il y ait une alternance entre le Cavadee et le Varusha Pirappu. « Nous avons été une nouvelle fois à l’écoute. Et le gouvernement a décidé de ne pas amender la loi et de maintenir les provisions existantes où le Cavadee continuerait à être jour férié. Tout au long, nous avons agi de bonne foi », a indiqué sir Anerood Jugnauth.

L’anniversaire de lady Jugnauth célébré

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