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Saison des pluies : plaidoirie pour un «highway drain»

Satish Ramruttun était un des invités de l’émission Coeur de l’info.

Avec l’arrivée des premières pluies d’été, quel dispositif pour mieux faire face aux inondations ? C’est le thème débattu par Florence Alexandre et Prem Sewpaul et leurs invités, jeudi, dans l’émission « Au Cœur de l’Info », sur Radio Plus. En sus d’une standardisation des drains, la proposition de venir de l’avant un « highway drain », avec des connexions avec d’autres drains, a été formulée.

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L’ancien président du Conseil de district de Pamplemousses et Rivière-du-Rempart soutient que le constat est sans équivoque. À chaque saison des pluies, des habitants de plusieurs régions de l’île vivent un véritable « cauchemar » et qu’il faut prendre des mesures urgentes pour soulager ceux qui souffrent. Satish Ramruttun concède qu’il y a des drains qui sont construits pour pallier ce problème, mais que le système de canalisation et de drains n’est pas « uniforme ».

« Certaines choses ont été faites. Reste à voir maintenant si elles vont dans la direction prévue, car les inondations ont des conséquences nationales, régionales et familiales. Il y a eu des améliorations au niveau des structures dans les régions inondables, mais qui décide où construire les drains ? Est-ce qu’il y a des consultations avec des habitants et ceux qui connaissent ces régions ? » se demande-t-il.

Satish Ramruttun s’interroge aussi sur les drains qui ont été construits et qui ne respecte pas la norme. « Il y a différentes entités qui construisent les drains, notamment les Collectivités locales et la Road Development Authority, entre autres. Or, chaque projet a ses propres spécificités. Il faut que les drains soient uniformes. Je pense même qu’il faut un « highway drain » avec d’autres qui viennent s’y connecter », préconise l’ancien président de Conseil de district. Il plaide aussi pour plus de coordination entre les différents organismes.

Satish Ramruttun estime aussi que la façon dont sont octroyés les permis de construction est à revoir et qu’il faut un suivi. Il met aussi l’accent sur « les manigances » de certains promoteurs qui contournent le système et s’adonnent à « des constructions sauvages ».

L’intervenant conseille également la prévoyance en utilisant des technologies modernes, surtout avec le changement climatique. « Il faut faire un survol des régions quand il pleut pour voir où est le problème et venir avec des solutions sur le long terme », avance-t-il.

En sus, Satish Ramruttun pense que des travaux de maintenance devraient être effectués au moins quatre fois par an et « non pas une fois par an ». Deven Nagalingum, ancien maire et Parliamentary Private Secretary (PPS), affirme, lui, qu’il ne faut pas être en déphasage avec la réalité quand des drains sont construits. Il rappelle qu’en 2002, le ministre des Finances d’alors, Paul Bérenger, avait commandité un rapport pour savoir quelles sont les « flood-prone areas ». « C’était un début. Il y a une approche à adopter. Ce n’est pas parce que c’était sous un autre gouvernement qu’il faut ‘write-off’ ce qui a été fait. Au contraire, il faut une approche globale pour trouver une solution », déclare-t-il.

Sharvanand Ramkaun, Parliamentary Private Secretary (PPS) de Port-Louis Nord/Montagne-Longue (4) et Pamplemousses/Triolet (5), soutient que plusieurs projets ont été réalisés à travers le pays et que d’autres verront le jour. « Nous ne pouvons construire des drains partout. Nous le faisons dans régions les plus affectées », dit-il.

David Utile, maire de Beau-Bassin/Rose-Hill, explique qu’en prélude de la saison des pluies, le nettoyage des drains a débuté depuis deux mois. « 22 km de drains ont été nettoyés. Il y a de plus la construction de drains. 7,7 km de drains ont été mis en chantier et 2 à 3 km le seront bientôt », fait-il. Narainsamy Seeneevassen, président du Conseil de district de Savanne, rassure aussi que plusieurs projets ont été complétés dans cette région.
 

 

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