Marie Guiliane Remy, une habitante de Ville-Noire, est déterminée à ce que sa fille Marie-Christelle, alors âgée de 38 ans au moment des faits, obtienne justice. Âgée de 61 ans, cette retraitée déplore que son enfant soit décédée dans des conditions déplorables. « Ma fille est allée consulter un docteur qui l’a informé qu’elle était atteinte d’un cancer du col de l’utérus. Dès lors, elle a débuté les traitements et a effectué des tests sanguins qui ont démontré qu’elle devait se faire opérer », indique-t-elle.
Selon la sexagénaire, un médecin du privé lui a recommandé une clinique. « Nous avons accepté sa proposition et nous avons fait confiance à cet établissement de santé. Cependant, peu après le début de ses traitements et son admission à la clinique, Marie-Christelle et moi avons constaté que son état de santé se dégradait. Ses lèvres étaient desséchées et elle éprouvait beaucoup de difficultés pour effectuer des gestes simples du quotidien, comme se doucher ou s’habiller. Elle portait les mêmes vêtements depuis plusieurs jours. Pire encore, j’ai vu des fourmis qui marchaient sur ses draps qui n’avaient pas été changés », ajoute notre interlocutrice avec tristesse.
La clinique devra me rendre des comptes"
Elle confie être hantée par les paroles de sa fille : « Mama tir mwa depi la », avant de préciser « Elle m’a fait comprendre qu’elle souffrait ». Entretemps, les factures de son opération et des frais médicaux augmentaient jusqu’à atteindre approximativement Rs 600 000. Selon elle, la note de la clinique a laissé un goût amer pour la famille de la défunte. « Lorsque nous avons constaté que la somme dépassait nos moyens financiers, nous avons décidé de la transférer à l’hôpital et nous avons entamé les démarches », dit Marie Guiliane.
« Quand nous avons obtenu une ambulance pour l’emmener à l’hôpital, la direction de la clinique l’a renvoyé, car nous n’avions pas encore réglé la facture », dit-elle avec colère. C’est ainsi que Marie-Christelle a dû vendre un terrain pour payer les frais de la clinique. Quand sa fille est arrivée à l’hôpital, son état faisait peine à voir. « D’ailleurs, la direction de l’hôpital a aussi émis un document certifiant que la patiente a été admise dans un état hygiénique déplorable », précise la sexagénaire.
Peu de temps après, Marie-Christelle a rendu l’âme. « J’ai perdu une perle. Elle s’apprêtait à se fiancer et sa vie lui a été ôtée cruellement, mais je ne compte pas rester les bras croisés », déclare Marie Guiliane qui a déjà rapporté le cas au Medical Council. « J’espère que justice sera faite », dit-elle.
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