Sa famille est très modeste: Sunny Goondram ou la rage de réussir

Le bonheur se lit dans les yeux des membres de cette famille de Bambous.
Sunny Goondram est le premier de sa famille à faire des études secondaires. Lauréat du collège Royal de Port-Louis dans la filière scientifique, il nous conte son parcours semé d’embûches. Lorsque la nouvelle est tombée, son père Manohar Goondram a fondu en larmes. « C’était une satisfaction immense de voir une telle joie sur le visage de mes parents. » Sunny Goondram est toujours sur son petit nuage. Cet habitant de Bambous au parcours académique exemplaire doit sa réussite à son entourage et ses enseignants. Bien qu’il soit le premier de la famille à aller au collège. Depuis son plus jeune âge Sunny a grandi la tête dans les livres. « J’ai toujours aimé étudier et tout ce que j’ai fait jusqu’à présent durant mes années d’école, c’était avant tout par passion. » Pour lui, les études n’ont jamais été un fardeau, il commence son parcours scolaire dans une école ZEP, le Black River Government School. Il habitait alors à La Preneuse et c’était le collège le plus proche. Sunny ne vient pas d’une famille aisée. En effet, son père Manohar souffre d’un handicap et vit de sa pension d’invalidité alors que sa mère Kalianee est femme au foyer. Elle travaille comme bonne et touche à peine Rs 2 500 mensuellement. « J’ai essayé de tout donner à mon fils malgré nos faibles revenus », raconte Manohar. Après quelque temps, ils déménagent à Bambous. « J’aimais tellement mon école que je faisais près d’une heure de route tous les jours de Bambous à Rivière-Noire. » Et cette histoire d’amour avec l’école se poursuivit au collège Royal de Port-Louis. Il dit puiser sa force des conseils de ses enseignants. Le jeune homme n’a jamais baissé les bras malgré sa situation difficile. « J’ai toujours eu des gens conciliants autour de moi. Durant mes années de primaire, j’ai fait de mon mieux pour tenir bon avec l’aide de mon professeur Bruno Bundhooa. Il a été mon mentor tout au long de mon parcours scolaire. »  Au collège, certains enseignants lui proposaient des leçons particulières gratuites. « Ces petits détails me donnaient la force d’avancer et de croire en moi. » « Il connaissait notre situation, et ne demandait rien. Même pour Noël. De plus, on ne faisait aucun anniversaire faute d’argent », raconte le père. Pendant les vacances, Sunny se faisait un devoir d’aller travailler pour pouvoir aider ses parents. Il se dénichait alors de l’emploi à temps partiel dans des chantiers ou faisait du jardinage. Il est passionné de football et de films de science-fiction alors que la musique est pour lui un exutoire lorsqu’il est trop stressé.
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